Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont largué des tracts au-dessus de la bande de Gaza pour demander aux habitants de ne pas retourner dans le nord de l'enclave, qui reste une zone de conflit malgré le début d’une trêve, a relaté le journal israélien.
En effet, une trêve, une "pause humanitaire" de quatre jours entre Israël et le Hamas, a débuté ce 24 novembre à 7h00 du matin, heure locale (5h00 GMT). Elle était initialement prévue pour le 23 novembre.
Selon la publication, les autorités palestiniennes ont quant à elles appelé les personnes déplacées de Gaza à rentrer chez elles après le début de la trêve.
Les deux parties ne se sont pas encore accusées mutuellement d'avoir violé le cessez-le-feu, et aucun média n'en a fait état. Pendant ce temps, l'armée israélienne a déclaré qu'une alerte aérienne avait été déclenchée près de la frontière avec la bande de Gaza, un quart d'heure après l'entrée en vigueur de la trêve.
Accord sur un cessez-le-feu
Le 22 novembre, la nouvelle tombait qu'Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, avaient conclu le premier accord d'envergure depuis le début de l'escalade du conflit le 7 octobre.
Les parties ont accepté de cesser les hostilités afin d'échanger des dizaines d'otages et de personnes arrêtées détenus par l'une ou l'autre partie.
Plus tard, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majid al-Ansari, a déclaré qu'une trêve humanitaire dans la bande de Gaza entrerait en vigueur vendredi à 7 heures, heure locale (5h00 GMT), et qu'un premier groupe de 13 otages israéliens serait remis le même jour vers 16 heures, heure locale (14400 GMT). Au total, 50 otages israéliens devraient être échangés contre 150 prisonniers palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants.
De même, chaque jour, dans le cadre de la trêve, 200 camions transportant de l'aide et quatre camions transportant du carburant et du gaz domestique entreront dans la bande de Gaza. En outre, le Hamas a indiqué qu'il était parvenu à un accord avec Israël sur "une suspension complète des vols de ses avions dans le sud du pays pendant quatre jours, et dans le nord -une suspension des vols pendant six heures, de 10h00 à 16h00".
Le Hamas, quant à lui, a averti que ses "bataillons rester[aie]nt en état d'alerte pour défendre le peuple palestinien et résister à l'occupation malgré l'accord de trêve temporaire avec Israël".
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait affirmé que le cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'était qu'une "courte pause", après laquelle les combats se poursuivraient "intensément" pendant encore au moins deux mois.
Plus de 40 jours sous "le feu"
Le 7 octobre annonçait le déclenchement d'une escalade de plus d'un mois. En effet, Israël a été frappé par une attaque d'au moins 4.000 roquettes en provenance de la bande de Gaza, initiée par la branche militaire du Hamas. Les combattants du mouvement palestinien s'étaient ensuite infiltrés dans les zones frontalières du sud d'Israël et avaient pris plus de 200 otages.
Tsahal a immédiatement répondu en lançant l'opération Épées de fer contre le Hamas dans la bande de Gaza. Pendant plusieurs jours, l'armée israélienne a procédé à frappes aériennes contre des installations, y compris civiles, dans l’enclave.
L'État hébreu a également mis en place un blocus complet, empêchant ainsi l'approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant.
Fin octobre, la phase terrestre de l'opération israélienne commençait. La ville de Gaza a été encerclée par les forces terrestres israéliennes et l'enclave a été divisée en deux parties, nord et sud.
Depuis le début des frappes israéliennes, le bilan des victimes dans la bande de Gaza s'élève à plus de 14.800 personnes, dont plus de 36.000 ont été blessées.