Pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, l'Égypte présentera un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'Onu au nom de certains pays membres de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a déclaré ce 21 novembre Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères à l'issue d'une rencontre entre Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères et les membres de la délégation du comité conjoint de la Ligue et de l'OCI.
"L'Égypte a rédigé une résolution qui sera soumise au Conseil de sécurité par les groupes arabes et islamiques, afin d'éliminer les obstacles et les déséquilibres qui entravent l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza", a-t-il indiqué sur X (anciennement Twitter).
La délégation du comité conjoint comprenait les ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, de l'Égypte, de l'Indonésie et de la Palestine, ainsi que le secrétaire général de l'OCI. Le comité a été établi par la décision du sommet extraordinaire conjoint de la Ligue et de l'OCI sur la situation dans la bande de Gaza, qui s’était tenu à Riyad le 11 novembre.
Une résolution sur Gaza déjà adopté
Le 15 novembre, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté une résolution sur proposition de Malte sur le conflit israélo-palestinien. Le texte, qui met l'accent sur la question de la protection des enfants dans la bande de Gaza, "exige que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international, surtout concernant la protection des civils, en particulier des enfants".
Douze États ont opté pour la résolution, tandis que trois se sont abstenus, dont la Russie, dont l'amendement sur l'appel à une trêve immédiate n'avait pas été inclus.
Outre son abstention, la Russie s'était dite incertaine quant à l'application des points de la résolution sur le terrain, selon Vassili Nebenzia, représentant permanent russe auprès de l’Onu.
Situation toujours précaire au Proche-Orient
Le 7 octobre, les hostilités ont recommencé à la frontière entre Israël et la bande de Gaza suite à une attaque de 4.000 roquettes tirées par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas. En réponse, Tsahal a lancé l'opération "Épées de fer" contre le Hamas, frappant des installations, y compris civiles, dans la bande de Gaza. Il s'en est suivi un blocus complet de l'enclave, empêchant son approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant.
Fin octobre, la phase terrestre de l'opération israélienne dans l'enclave a commencé. La ville de Gaza a été encerclée par les forces terrestres israéliennes et l'enclave a été divisée en deux parties, l'une au sud et l'autre au nord. Depuis le début des frappes israéliennes, le bilan des victimes dans la bande de Gaza s'élève à plus de 13.300 personnes, dont plus de 31.000 ont été blessées.
Le conflit israélo-palestinien lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d'hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies. La création de deux États -Israël et la Palestine- a été décidée par les Nations unies en 1947, avec le rôle actif de l'URSS. Mais seul l'État israélien a vu le jour.