Suspension au Mali, au Niger et au Burkina: Air France "perd très gros"

Air France ne dessert plus le Mali, le Niger et le Burkina Faso. De nombreux économistes estiment que la suspension des vols vers ces destinations coûte cher à la compagnie. Par contre, les trois pays en question n’ont rien à perdre, plusieurs autres compagnies assurant déjà les vols.
Sputnik
La suspension des vols au Mali, au Niger et au Burkina Faso a placé Air France dans une situation délicate.
La compagnie aérienne a longtemps dominé le ciel africain depuis la chute d’Air Afrique. En 2022, son chiffre d’affaires a bondi de 66%, soit 5,3 milliards d’euros, principalement grâce au marché africain. Le nombre de passagers vers l’Afrique a augmenté de 28% pour constituer 3,87 millions sur un total de 16,49 millions.
Les perturbations actuelles menacent de stopper cet élan: Air France ne dessert plus depuis plusieurs mois le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Initialement la compagnie aérienne a suspendu ses vols vers ces destinations invoquant l’instabilité de la situation géopolitique au Sahel et la menace pour le bon déroulement de ses activités.
Plus tard, c’est le Mali et le Burkina Faso qui ont opposé leur refus à la reprise des activités d’Air France. Les autorités de ces pays ont qualifié de manque de respect envers les clients la décision unilatérale de la compagnie aérienne de suspendre les vols.

Contrairement à Air France, les pays en question n’ont rien à perdre

Selon de nombreux économistes, Air France, avec cette suspension de vols vers ces différentes destinations en Afrique, perd très gros.
"Les pertes pour elle sont énormes, et c’est une année à vite oublier du côté de l’hexagone", signale Malijet.
L’Afrique, jadis une terre d’opportunité et de croissance pour la compagnie, pourrait devenir sa plus grande épreuve financière à court terme.
Pour ce qui est du Mali, du Niger ou du Burkina Faso, les autorités de ces États n’ont rien à perdre. Plusieurs autres compagnies assurent déjà les vols et tout se passe bien.
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