Une frappe potentielle contre les silos nucléaires aux États-Unis pourrait détruire 90% de la population américaine, a écrit Sebastian Philippe, scientifique à l'Université de Princeton, dans un article pour Scientific American.
"Selon mes modèles, une attaque nucléaire concertée sur les champs de silos américains existants - dans le Colorado, le Wyoming, le Nebraska, le Montana et le Dakota du Nord - annihilerait toute vie dans les régions environnantes", a noté le chercheur.
D’après lui, la destruction d'un silo nécessiterait de faire exploser une ou deux ogives nucléaires à proximité.
Plus de 300 millions de personnes menacées
M.Philippe a aussi estimé qu’outre les effets dévastateurs des ondes de choc et de la "boule de feu géante", la poussière radioactive présente un grand danger.
"En raison de la grande variabilité des directions des vents, l'ensemble de la population des États-Unis et des régions les plus peuplées du Canada, ainsi que des États du nord du Mexique, risquerait des retombées mortelles - plus de 300 millions de personnes au total [soit près de 90% de la population des États-Unis, ndlr]", a-t-il précisé.
Un conflit potentiel sur deux fronts
Précédemment, la Commission sur la posture stratégique du Congrès des États-Unis avait publié un rapport estimant qu'un conflit nucléaire avec la Russie et la Chine était de plus en plus probable.
Vladimir Poutine a noté que les recommandations du Congrès américain de se préparer à cette guerre simultanée, qui sont des puissances nucléaires tout comme les États-Unis, ne peuvent être qualifiées de pensées saines.
"Nous nous préparons tous à la guerre, car nous suivons un principe ancien bien connu: ‘Si tu veux la paix, prépare la guerre’. Mais nous partons du fait que nous voulons la paix. Or s'ils veulent faire la guerre à la Russie, c'est un autre type de guerre, ce n'est pas une opération militaire spéciale", a souligné le Président.