Les États-Unis, peut-être, veulent étendre la crise à Gaza en dehors de la région, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères dans une interview exclusive pour la chaîne RT.
"Il me semble que les personnes qui développent des scénarios similaires veulent provoquer une crise encore plus importante. C’est peut-être ce que veulent les Américains", a noté Sergueï Lavrov.
La création d’un État palestinien
De plus, le chef de la diplomatie russe a souligné l’inévitabilité de la création d’un État palestinien dans un aspect historique.
"On ne peut pas acheter la sécurité en renonçant à la création d'un État palestinien et en réduisant le territoire qui était destiné à un État palestinien", a-t-il indiqué.
Selon lui, c'est cette position que la partie russe essaie de transmettre à l’État hébreu.
M.Lavrov a aussi estimé que l’Iran et le Liban ne voulaient pas être impliqués dans le conflit israélo-palestinien.
Il juge que Téhéran et Beyrouth ne participeront pas au conflit s'il n'y a pas de provocation, malgré la présence du Hezbollah au Liban et des mouvements pro-palestiniens en Iran.
"Je ne vois aucune aspiration de la part de l'Iran ou d'un autre pays à une guerre à grande échelle dans la région. Le problème, c'est que si cette retenue est perçue comme une faiblesse, comme un feu vert: faire tout ce qu’on veut à Gaza, ce sera une grosse erreur", a ajouté le ministre.
Plus d'un mois d'escalade
Le 7 octobre, la situation a commencé à se dégrader entre Israël et le Hamas, après une attaque de 4.000 roquettes.
En riposte, les forces israéliennes ont mené d'intenses bombardements sur la bande de Gaza.
Depuis lors, Tsahal poursuit ses frappes contre des infrastructures civiles, dont des hôpitaux et des camps de réfugiés dans l’enclave.
Depuis le début du conflit, les bombardements israéliens ont tué 11.320 personnes, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.650 enfants, selon le ministère de la Santé palestinien.
Côté israélien, environ 1.200 personnes ont été massacrées dans l'attaque du Hamas, en grande majorité des civils, selon les autorités israélienne. Et quelque 240 otages ont été enlevés et ramenés à Gaza, selon l'armée.