En Algérie, l’essai de production de ce légume "s’avère encourageant"

Deux mois après le semis de betteraves à sucre par le groupe Cevital, les premiers résultats s’annoncent prometteurs, rapporte TSA Algérie. "L’expérience est positive", car l’état des plants est bon, le sol dispose de suffisamment d’eau, précise un analyste économique.
Sputnik
Après le lancement des tests de production de betteraves à sucre, l’Algérie se réjouit des résultats alors qu’elle cherche à renforcer son indépendance alimentaire, écrit TSA Algérie.
Propriétaire d’une raffinerie de sucre, le géant alimentaire Cevital a mené à bien des essais à Hassi El F’hel sous pivot d’irrigation.
"L’expérience s’avère encourageante suite au travail des techniciens. Au bout de 2 mois de culture, l’expérience est positive tant du point de vue de l’état des plants de betteraves que des perspectives en matière de richesse du sol et richesse en eau", a indiqué l’analyste économique Houari Tikhrassi à la Télévision Algérienne, cité par le média.
Malgré la présence d’eau dans la région, il faut néanmoins la pomper à une profondeur de 60 mètres, indiquent des investisseurs locaux.
D’autres essais se sont déroulés en 2022 à Biskra et à grande échelle à Ouargla. C’est dans cette région où 3.600 tonnes de betteraves sur 60 ha ont été produites dès 2019, et 60.000 tonnes sur 800 ha durant l’année 2020, relate le média.
De nouveaux matériels agricoles ont été utilisés pour la première fois dans le pays, notamment une arracheuse-chargeuse Grimme secondée par des remorques agricoles Turquagro à doubles essieux et vérin hydraulique.
Néanmoins, les betteraves récoltées ont été vendues à des élevages laitiers, faute d’usine locale de transformation.

Nécessité d’usines de transformation

Ouverte en 2021, l’usine de Menia a visé une production annuelle de 900.000 tonnes de sucre. Quant à Biskra, "de futures annonces en matière d’investissement local concernant la transformation de la betterave" sont attendues, selon Houari Tikhrassi.
Le média note que les investisseurs se heurtent à plusieurs défis. Il faut s’assurer de la suffisance d’eau dans un endroit choisi pour construire une usine, puis importer du matériel spécifique de semis et de récolte et payer des salaires décents aux agriculteurs. Enfin, ces usines de transformation ne fonctionnent que 100 jours par an, ce qui réduit leur rentabilité.
En juin dernier, le Président Tebboune a indiqué que "la betterave sucrière peut être cultivée dans le sud du pays, […] contrairement à ce que disent certains". Et d’ajouter "la betterave sucrière de cette région peut peser jusqu'à 5 kilos avec une teneur en sucre très forte qu'on ne trouve pas en Europe".
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