Les propos du sous-secrétaire d'État américain Geoffrey Pyatt, qui a désigné l'arrêt du projet gazier Arctic LNG 2 comme un objectif pour les États-Unis, sont une menace pour la Russie, a déclaré ce mercredi 15 novembre le ministère russe des Affaires étrangères.
Les déclarations américaines sur ce projet indiquent que les États-Unis sont impliqués dans le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, a ajouté le ministère.
"Cela prouve que des pays occidentaux, avant tout les États-Unis, sont, d'une manière ou d'une autre, derrière les explosions sur les Nord Stream 1 et 2. Tout a commencé avec exactement les mêmes déclarations du Président et du Département d’État américains sur la nécessité de détruire ces projets. Six mois plus tard, cela a entraîné à la destruction de ces projets d'infrastructure. À présent, on entend des menaces contre d'autres projets d'infrastructure dans la même zone", a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le 8 novembre, le sous-secrétaire d'État Geoffrey Pyatt a déclaré que Washington avait adopté de nouvelles sanctions contre le projet Arctic LNG 2 du groupe russe Novatek. "Notre objectif est de l'étouffer", a-t-il affirmé lors d'une séance parlementaire.
Sabotage des gazoducs Nord Stream
Plusieurs explosions ont endommagé les deux gazoducs sous-marins russes Nord Stream 1 et 2 le 26 septembre 2022. Les conduites passent sous la mer Baltique pour arriver en Allemagne. Berlin, Copenhague et Stockholm n’excluent pas des actes de sabotage ciblé.
Le journaliste américain Seymour Hersh a récemment déclaré que la Maison-Blanche avait ordonné à la CIA de poser des explosifs sur ces pipelines. Selon lui, après les explosions, les documents papier relatifs à cette opération ont été détruits.
Le journaliste avait précédemment affirmé que des plongeurs de l'US Navy épaulés par des spécialistes norvégiens avaient miné les gazoducs en juin 2022 sous le couvert d'exercices de l'Otan en mer Baltique.
Projet Arctic LNG 2
Le projet Arctic LNG 2 prévoit la construction de trois unités de production de gaz naturel liquéfié d'une capacité de 6,6 millions de tonnes par an.
La première pierre de la première unité devrait être posée d'ici fin 2023, pour une première livraison de GNL en janvier 2024.
Novatek détient 60% du projet, tandis que le français TotalEnergies, les chinois CNPC et CNOOC, ainsi que le consortium des japonais Mitsui et JOGMEC n'en ont que 10% chacun.