L’escalade au Proche-Orient a déjoué les plans de Kiev de rassembler avant la fin de l’année un sommet consacré au règlement du conflit en Ukraine, selon le Wall Street Journal.
"Les efforts de l'Ukraine en faveur d'un sommet de haut niveau visant à renforcer le soutien international à son combat contre la Russie s'essoufflent, victimes des tensions croissantes au Proche-Orient", écrit le journal en se référant à des diplomates occidentaux.
Selon le média, le conflit palestino-israélien a provoqué de nouvelles divergences entre les États-Unis et les autres pays occidentaux, d’une part, et, de l’autre, les pays arabes et émergents que l’Ukraine espérait "gagner à sa cause".
Espoirs de Kiev
Les projets ukrainiens d’organiser un sommet des dirigeants mondiaux pour construire une coalition de soutien et approuver une "formule" de paix en 10 points élaborée par Zelensky pourraient cependant prendre corps au début de l’année prochaine.
"Le Sommet mondial pourrait avoir lieu en février 2024. Il aura certainement lieu, car il marquera à la fois le début symbolique de la mise en œuvre pratique de la "formule de paix" ukrainienne et résumera tous les résultats déjà obtenus sur cette voie", a-t-il indiqué la veille dans une déclaration écrite, citée par Reuters.
Le responsable a précisé que Kiev s’efforcerait d’assurer une "participation maximale de dirigeants du Sud global".
Depuis le début du conflit, Kiev a organisé une série de pourparlers auxquels ont participé des dizaines de pays hormis la Russie. Y figure une réunion à Malte tenue fin octobre au niveau des conseillers à la sécurité nationale, pour préparer le sommet.
Négociations interdites par l’Ukraine
Moscou avait déjà indiqué qu’il était prêt aux négociations, mais Kiev les a interdites au niveau législatif. L’Occident, qui appelle régulièrement la Russie à participer aux négociations, ignore complètement le refus de Kiev d’entamer le dialogue.
Le Kremlin estime que pour l’heure il n’y a pas de conditions pour que la situation en Ukraine soit réglée à l’amiable: atteindre les objectifs de l’opération russe n’est actuellement possible que par la voie militaire.