Le gazoduc Nigeria-Maroc favorisera le "décollage économique" de l’Afrique, selon le roi marocain

Le projet stratégique de gazoduc Maroc-Nigeria sera un "levier d’intégration régionale" qui favorisera le "décollage économique" des pays africains du littoral atlantique, a déclaré le roi Mohammed VI du Maroc. De plus, ce projet deviendra une source fiable d’approvisionnement énergétique pour les pays européens.
Sputnik
La pose du gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP), qui longera la côte ouest-africaine, profitera aux pays africains sur le littoral atlantique, a déclaré le roi Mohammed VI du Maroc lors d’un discours à la nation.
Le Maroc "cerne bien les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les pays africains, notamment ceux situés sur la façade atlantique. De fait, en dépit de la qualité de ses ressources humaines et de l’abondance de ses richesses naturelles, l’Afrique atlantique accuse un important déficit en matière d’infrastructures et d’investissement", a-t-il indiqué.
Rabat cherche ainsi "des réponses pratiques et efficientes" pour pallier la tendance, a-t-il poursuivi.

"Levier d’intégration régionale"

"C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet stratégique du gazoduc Maroc-Nigeria, considéré comme un levier d’intégration régionale visant à réunir les conditions d’un décollage économique commun, à enclencher une dynamique propice au développement de la bande atlantique", selon le monarque.
De plus, le projet constituera aussi "une source sûre d’approvisionnement des pays européens en énergie", selon lui.
Dans ce contexte, la mise à niveau des infrastructures des pays sahéliens et leur connexion aux réseaux de transport et de communication reste un défi primordial, a-t-il conclu.

Un projet pour donner une nouvelle dimension économique à l’Afrique

Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, lancé en 2016, permettra d’acheminer du gaz nigérian vers 13 pays d'Afrique de l'Ouest, vers le Maroc et, à travers lui, vers l'Espagne et le reste de l'Europe.
La conduite aura une partie sous-marine de 5.300 kilomètres, de l'île de Bars dans le delta du Niger à Dakhla, au Maroc. La partie terrestre, longue de 1.700 kilomètres, passera de Dakhla jusqu'au Maghreb European Pipeline (MEP). La longueur totale du pipeline sera d'environ 7.000 kilomètres, avec environ 13 stations de compression.
En juin 2023, le groupe nigérian NNPCL, l’un des investisseurs, a déclaré que le projet était en cours d'évaluation de l'impact environnemental, relatait GasOutlook.
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