Ces derniers jours, l’armée israélienne a intensifié les bombardements de la bande de Gaza avec des munitions au phosphore blanc, des gaz toxiques ont été signalés dans un camp de réfugiés, a annoncé ce 5 novembre le porte-parole du ministère palestinien de l'Intérieur, Iyad Al-Bazm.
"La nuit dernière, la teneur en phosphore la plus élevée a été enregistrée dans le camp de réfugiés palestiniens d'Al-Shati, provoquant la formation de nuages de gaz toxiques et des incendies", indique le porte-parole.
Attaques israéliennes de la Palestine à l’arme chimique
Auparavant, l’ambassadeur de Palestine auprès de l'Onu à Genève, Ibrahim Khraishi, avait déclaré aux journalistes qu'Israël avait fait recours à des munitions au phosphore blanc lors de ses opérations militaires à Gaza et au Liban les 10 et 11 octobre.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a confirmé l’utilisation par Tsahal de ces obus interdits par les conventions internationales, après une vérification des vidéos prises dans ces zones. Le recours à ce type d’armes dans des zones peuplées "présente un risque élevé de brûlures atroces et de souffrances permanentes", a estimé Lama Fakih, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
De son côté, le représentant du secrétaire général de l’Onu n’a pas reconnu avoir eu ces informations.
Depuis début octobre, Israël poursuit son opération militaire dans l’enclave palestinienne, suite aux frappes de 4.000 roquettes du Hamas dans le sud du pays le 7 octobre. En un mois, les opérations militaires ont fait au moins 1.400 morts et 5.000 blessés en Israël. Côté palestinien, au moins 9.500 personnes, dont la plupart sont des civils dont 3.900 enfants, ont été tuées dans l’enclave de Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé.