L'Afrique du Sud "appelle Israël à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils" quelle que soit leur nationalité, a déclaré le 4 novembre le département sud-africain des Relations internationales et de la Coopération.
"Selon des informations en provenance de la bande de Gaza, Israël choisirait des pays qu’il considère comme ’amis’ pour permettre à leurs ressortissants de partir en premier. Les pays (comme l’Afrique du Sud) qu’Israël considère comme ‘hostiles’ et qui ont adopté une position ferme face aux attaques en cours sont relégués au bas de la liste […]. L'Afrique du Sud appelle une fois de plus Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international et à protéger les civils comme l'exigent les Conventions de Genève et le droit international humanitaire", a indiqué la diplomatie sud-africaine.
Au "rythme lent actuel avec lequel les Israéliens approuvent les ressortissants étrangers", le tour pour les Sud-Africains ne pourrait venir que dans 20 jours, note Pretoria.
"Non seulement les ressortissants étrangers doivent être autorisés à quitter librement la bande de Gaza en temps opportun, mais Israël commet un crime de guerre en ciblant directement les civils palestiniens dans les hôpitaux, les ambulances, les écoles, les immeubles d’habitation et dans leurs voitures privées", dénonce le communiqué.
L’Afrique du Sud a appelé la communauté internationale à condamner les frappes israéliennes à proximité des hôpitaux d'Al-Shifa et d'Al-Qods "où se réfugient des milliers de civils déplacés"
Tri des étrangers souhaitant quitter la bande de Gaza?
La chaîne de télévision Al-Jazeera avait précédemment annoncé que les autorités israéliennes pourraient retarder le rapatriement des ressortissants d’Afrique du Sud, du Brésil, d’Irlande et d’autres pays qui avaient appelé à arrêter les bombardements de la bande de Gaza.
Plus tôt, la diplomatie sud-africaine avait déclaré que les autorités d’Afrique du Sud avaient appelé l'Onu à créer des forces spéciales pour protéger la population civile palestinienne des bombardements israéliens.
Opération militaire dans la bande de Gaza
La guerre israélienne contre le Hamas dure depuis le 7 octobre, date où la branche militaire du mouvement palestinien a mené des frappes de roquettes massives et fait une incursion sur le territoire israélien, tuant des civils. Début novembre, Tsahal a intensifié son offensive dans la bande de Gaza.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, au moins 30 personnes ont été tuées lors d’un bombardement contre un camp de réfugiés à Al-Maghazi dans la bande de Gaza, dont la majorité étaient des enfants et des femmes, a annoncé le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Le 4 novembre, un bombardement israélien avait touché, selon le Hamas, une école de l'Onu où étaient abrités des déplacés dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord, faisant 15 morts.
Le 3 novembre, Tsahal avait annoncé avoir frappé une ambulance qui aurait été utilisée par une cellule du mouvement palestinien, tuant plusieurs de ses combattants. Le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres a condamné cette frappe.
En presque 30 jours du conflit, 9.488 personnes, majoritairement des civils dont 3.900 enfants, ont trouvé la mort lors des bombardements israéliens sur le sol palestinien de 362 km2, indique un bilan du mouvement Hamas.