Zone de Contact

Biolaboratoires US en Afrique: tout ce qui est entouré de secret est dangereux, pour un expert

La diplomatie russe a récemment exprimé son inquiétude quant à l’extension du réseau de laboratoires biologiques américains sur le continent africain. Pour Sputnik Afrique, le Dr Moses Khanyile de l’Université Stellenbosch commente les dernières déclarations de Moscou.
Sputnik
"Certains pays, en particulier en dehors de l'Afrique, ont des exigences de conformité très strictes. Ainsi, s'ils doivent mettre en œuvre certaines de ces recherches dans des pays en dehors de leurs juridictions et de leurs territoires, ils peuvent aujourd'hui le faire sans être entravés par la législation ou par une menace de non-conformité ou même de litige de la part des citoyens locaux, auquel cas cela ne sera pas applicable si c'est fait en Afrique. Il s'agit donc d'un des défis auxquels les pays africains devront faire face dans la mesure où ils n'ont pas d'exigences strictes en matière de conformité, contrairement à certains pays", estime le Dr Moses Khanyile, directeur du centre des études militaires à l’Université sud-africaine de Stellenbosch.
"Tout ce qui est entouré de secret, où l'accès des scientifiques locaux à des fins de recherche est limité ou inexistant, violera les dispositions de la Convention sur les armes biologiques en ce sens qu'il n'y aura plus de transparence et qu'on ne pourra jamais garantir qu'il s'agit d'une action pacifique", avertit-il.
"Ces équipements sont extrêmement dangereux. Ils peuvent avoir un impact négatif sur la population locale en cas de problème. Transférer des laboratoires d'un pays à l'autre sur un matériau aussi dangereux revient à transférer le risque du pays d'origine au pays d'accueil. Il est donc important d'examiner l'accord contractuel en ce qui concerne l'ampleur de l'installation, son objectif et les acteurs qui y participent", indique le Dr Moses Khanyile.
"Le continent africain est un marché en pleine croissance et il est au centre de nombreux intérêts géopolitiques de la part des grandes puissances. Il possède de vastes ressources minérales qui sont importantes et cruciales pour la subsistance de la plupart des pays. Par conséquent, tout ce qui peut contribuer à ancrer une présence sera d'un grand intérêt pour toutes les puissances mondiales, y compris les États-Unis", conclut-il.
Retrouvez également dans cette émission:
-François Asselineau, président du parti français Union populaire républicaine sur les dernières évolutions du conflit israélo-palestinien.
- Bertin Koovi, Ancien Conseiller à l'image du Président de la Guinée équatoriale, sur la visite de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en Russie.
- Dr. Philibert Gakwenzire, Président d'IBUKA, une organisation qui regroupe les associations des survivants du génocide des Tutsis, sur ses impressions en marge du procès contre Fulgence Kayishema, accusé d’avoir participé au génocide des Tutsis en 1994.
Notre revue de presse traitera des sujets suivants:
- Le conflit israélo-palestinien menace la stratégie géopolitique américaine.
- L’Ukraine aurait perdu un quart de ses chars Léopard.
- L’Algérie émettra bientôt une nouvelle pièce de monnaie.
Pour en savoir plus, écoutez le podcast de Zone de Contact!
Vous pouvez écouter ce podcast aussi sur les plateformes suivantes: Apple PodcastsGoogle PodcastsDeezerCastboxOvercastPodcast AddictPocket CastsAfripods
► Écoutez tous les podcasts de Zone de contact
Discuter