Les membres de l'Otan, notamment l'Allemagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, contribuent à la course aux armements et à la militarisation du monde par leur politique dans la région Asie-Pacifique, a déclaré ce 30 octobre à Pékin Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense.
Ces États "renforcent la présence de leurs forces navales et aériennes nationales dans la région, augmentent la régularité et l'ampleur des exercices militaires multilatéraux, s’entraînant à réaliser des scénarios de dissuasion et de contre-dissuasion", a indiqué le ministre.
Or, il n’existe pas de réelle menace militaire pour la sécurité de ces pays, a-t-il souligné.
"L'Otan dissimule le renforcement de son potentiel militaire dans la région Asie-Pacifique en faisant semblant de vouloir mener un dialogue, en imposant des alliances et des lignes de coopération opérationnelle à ses partenaires", a-t-il déploré.
Foyer de tensions dans la région
Le ministre russe des Affaires étrangères avait dénoncé les risques de formation d'un centre supplémentaire de problèmes dans la région Asie-Pacifique occasionnées par l’Otan lors d’un discours à l'Assemblée générale de l'Onu le 23 septembre.
Sergueï Lavrov avait alors décrit l'exploitation militaire de la région par l'Otan comme des projets "aussi illusoires qu’extrêmement dangereux" dirigés contre Moscou et Pékin, risquant de créer un nouveau foyer de tensions.