La Russie crée un "thermomètre" spatial

Toujours dans une logique d'innover, des chercheurs russes ont développé un "thermomètre" spatial qui sera envoyé dans l’espace en 2024. Ce système sans équivalent permet d'étudier les comportements d’organismes vivants à plusieurs niveaux dans l'espace, selon l'université Korolev de Samara.
Sputnik
Un enregistreur de température multicanal (IRM) destiné à mener des études scientifiques dans l’espace a été créé par les scientifiques de l'université russe de Samara. Ce thermomètre spécial sera installé à bord du laboratoire orbital Bion-M n°2 à côté de champignons, de bactéries et d'autres matériaux biologiques, a rapporté le service de presse de l'université.
"Les travaux de développement de l'équipement scientifique IRM-2 sont terminés, l’appareil a réussi le cycle prévu d'essais au sol et est prêt à être expédié pour l'assemblage final en tant qu'élément du vaisseau spatial Bion-M n°2", a indiqué Lioubov Kourganskaïa, chercheuse à l'Institut de recherche sur les problèmes de modélisation et de contrôle de l'université de Samara.
L'enregistreur de température multicanal est un système de contrôle constant de la température en certains points des conteneurs de matériaux biologiques. Les boîtes seront placées sur la surface extérieure du laboratoire orbital.

Caractéristiques de l’IRM-2

Contrairement à son prédécesseur, l’IRM, qui avait mesuré la température pendant la mission de la sonde Photon-M n°4 en 2014, l'IRM-2 est mieux protégé contre les effets du rayonnement spatial qui désactive l'électronique.
La nouvelle version se caractérise également par une plus grande précision des mesures de température grâce à 28 canaux de mesure distincts, contre 21 pour l’ancienne. Elle tient un journal détaillé de la température des organismes du laboratoire, enregistrant des données dans une large gamme de températures allant de -150°C à +150°C.

Sans équivalent

Selon les scientifiques de Samara, ce nouvel équipement n'a aucun d'équivalent, en Russie comme à l'étranger. On suppose que l'IRM-2 deviendra l'équipement standard des prochains laboratoires orbitaux nationaux de la série Bion-M.
"Tous les composants électroniques de l'IRM-2 sont fabriqués en Russie. Le logiciel est également entièrement à nous, créé dans notre université", a souligné Mme Kourganskaïa.

Lancement prévu pour 2024

Le biosatellite Bion-M n°2 doté de l’IRM-2 devrait être mis en orbite en 2024. Le laboratoire orbital emportera des souris, des mouches drosophiles, des champignons, des bactéries et des tissus cellulaires.
L'objectif principal du programme scientifique sera d'étudier les effets biologiques de l'apesanteur et des hauts niveaux de rayonnement spatial sur les organismes vivants aux niveaux systémique, organique, cellulaire et moléculaire.
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