Le nouveau président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, pourrait mettre fin à la contre-offensive ukrainienne, rapporte le quotidien South China Morning Post.
Selon le média, il "s’oppose à la poursuite de l’aide à l’Ukraine, et la Chambre des représentants contrôlée par les républicains pourrait tout simplement rejeter la demande d’aide du Président américain Joe Biden à l’égard d'Israël et de l'Ukraine".
Le journal note que le soutien militaire de l'Occident est "la seule bouée de sauvetage" de l'Ukraine.
"Si les États-Unis se retirent, il est difficilement concevable que l'Europe puisse combler le vide ou même qu'elle soit disposée à le faire. Les économies européennes ont connu des difficultés considérables ces dernières années, même celles de pays leaders comme l'Allemagne", indique le média.
S’y ajoute le fait que les sanctions contre la Russie ne donnent pas de résultats, poursuit le South China Morning Post. C’est même le contraire, puisque le taux de croissance de l'économie lui permettra de dépasser celui de l’Allemagne.
"Si les sanctions économiques ne fonctionnent pas et que les opérations militaires ne mènent à rien, la seule option possible sera un cessez-le-feu", note le quotidien.
Contre-offensive échouée
La contre-offensive ukrainienne, lancée le 4 juin, n'a rien donné, malgré l’envoi au combat des meilleures brigades de Kiev formées par l’Otan et l’emploi d’armes occidentales.
Elle "a complètement échoué", a noté le Président russe à la mi-octobre, reprenant le même constat exprimé début septembre. Selon lui, les forces de Moscou améliorent toujours leurs positions sur presque tous les axes de l’opération spéciale, tout au long de la ligne de contact. Le ministre russe de la Défense a également fait les mêmes déclarations à plusieurs reprises.
Le 13 octobre, le représentant permanent de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia, a déclaré que la contre-offensive de Kiev pouvait être considérée comme de facto terminée.
Cependant, les autorités ukrainiennes tardent à annoncer la fin de cette opération offensive, pour laquelle tant d’espoirs ont été portés par leurs alliés occidentaux.
Selon les données de début octobre, les tentatives d’attaques ont coûté à Kiev plus de 90.000 militaires. Les forces ukrainiennes ont également perdu 18.000 unités de matériels, dont des Leopard allemands, des AMX français, au moins un Challenger 2 britannique et des véhicules de combat d’infanterie américains Bradley.