Ce pays africain pourrait cesser de vendre les hydrocarbures aux soutiens d’Israël

Le parlement libyen a dégainé la menace d’un embargo sur le gaz et le pétrole pour les pays soutenant Tel-Aviv. Les parlementaires ont aussi demandé aux ambassadeurs occidentaux qui soutiennent Israël de quitter le territoire libyen.
Sputnik
Le conflit israélo-palestinien continue de prendre une tournure inquiétante sur le continent africain. Le parlement libyen est ainsi monté au créneau dans un communiqué, dénonçant le soutien de certains pays occidentaux à Israël.
Les élus ont demandé des mesures de rétorsion, invitant à arrêter les exportations de pétrole et de gaz à l’encontre des soutiens de Tel-Aviv. La France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie sont nommément cités. Le parlement accuse ces pays de tenir un double discours, qui "donne des leçons sur les droits de la personne et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes", tout en refusant de condamner les bombardements sur la bande de Gaza.
"Si les massacres commis par l’ennemi sioniste ne cessent pas, nous demandons au gouvernement libyen de suspendre les exportations de pétrole et de gaz vers les États qui le soutiennent ", a ainsi averti le parlement.
Les ambassadeurs des États qui soutiennent Israël sont en outre invités à quitter la Libye "immédiatement", souligne le communiqué du parlement.

Soutien critiqué

Le soutien de certains dirigeants occidentaux à Tel Aviv a grandement fait parler ces dernières semaines. La visite surprise d’Ursula von der Leyen en Israël, sans mandat des États membres, a choqué au cœur même de l’Europe. La présidente de la Commission européenne a été obligée de se justifier, expliquant qu’elle travaillait pour la sécurité des civils "de toutes les confessions et de toutes les nationalités", dans une note relayée par Euractiv.
Auparavant, 850 fonctionnaires européens s’étaient plaints, dans un courrier adressé à la présidente de la Commission européenne, de son soutien " inconditionnel" à Israël. Le discours européen pourrait d’ailleurs fortement déplaire aux pays émergents, forcés à prendre position sur l’Ukraine, alors que carte blanche semble être donnée à Israël dans la bande de Gaza, expliquait récemment le Financial Times.
Alors que Joe Biden a lui aussi marqué son soutien à Israël en venant rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ce 18 octobre. En réponse, une manifestation pro-palestinienne s’était d’ailleurs tenue devant l'ambassade américaine à Tunis, demandant l’expulsion de l’ambassadeur américain et la fermeture de la mission diplomatique.
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