"Il y a eu un jugement (en appel) ce mardi et le juge a ordonné sa libération", a affirmé à l'AFP un proche du général Salou, en indiquant que sa sortie de prison "ne saurait tarder".
Une source proche des militaires qui ont renversé le Président civil Mohamed Bazoum en juillet, a confirmé la décision de libération du général Salou, âgé de 70 ans.
Officier de l'armée de l'air, le général Souleymane Salou était parmi ceux qui avaient renversé le Président Mamadou Tandja en 2010: il avait alors été nommé chef d'état-major jusqu'à l'organisation d'élections en 2011, remportées par Mahamadou Issoufou.
Le 17 décembre 2015, le Président Issoufou qui briguait alors un second mandat, avait affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant l'arrestation de douze militaires dont celle le général Salou, de trois douaniers et d'une dizaine de civils.
Un coup d'Etat qui n'a pas eu lieu
En janvier 2018, un tribunal militaire avait condamné le général Salou, son fils et huit militaires à des peines de cinq à quinze ans de prison pour leur implication dans cette tentative de coup d'Etat. Le général avait écopé de 15 ans de prison qu'il purgeait depuis dans une prison à l'intérieur du pays.
A l'époque des arrestations, l'opposition s'était montrée sceptique quant à la réalité de la tentative de coup d'Etat.
Le Niger est dirigé depuis le 26 juillet par des militaires qui ont renversé le Président civil Mohamed Bazoum détenu depuis dans sa résidence officielle.
Début septembre, le Premier ministre nigérien nommé par le régime, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait assuré que des mesures seraient prises pour la libération de "prisonniers politiques" du régime déchu.
Mi-septembre, l'ancien Premier ministre Hama Amadou, un farouche opposant au Président déchu Mohamed Bazoum est rentré à Niamey après plus de deux ans passés en France.