Un autre contingent français a quitté une base située dans une zone frontalière stratégique de l’ouest du Niger, a fait savoir le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir depuis la destitution du Président Bazoum en juillet.
Le camp de la ville d’Ouallam a été transféré le 22 octobre aux militaires nigériens, précise l’instance dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter).
En détail, 193 soldats français et leurs équipements ont été transportés vers la capitale tchadienne N’Djamena, précisent les nouvelles autorités du pays. Il s’agit notamment de 28 camions, 20 véhicules de l’avant blindés et quatre véhicules blindés.
Les représentants des forces armées nigériennes et françaises ont également fait état d’un "bon déroulement de l’opération" lors d’une conférence de presse organisée à Niamey.
Au total, 284 militaires français se sont retirés du Niger autour du 20 octobre, a noté le chef d’État-major de l’armée nigérienne, Mamane Sani Kiaou.
"Dans les prochains jours, près de 400 ou plus partiront, ce qui ramènera les effectifs ici au Niger à la moitié des 1.450", a déclaré le colonel aux journalistes.
Les troupes françaises qui quittent le Niger par la route via le Tchad n’ont pas l’intention d’y rester, a nuancé de son côté le général français Éric Ozanne, lors de la même conférence.
"Il ne s'agit pas d'un repositionnement de nos opérations du Niger vers le Tchad", a déclaré le haut gradé, ajoutant que l'objectif était d'achever le retrait du Niger d'ici le 31 décembre.
Départ progressif
Les premiers soldats français ont quitté leurs bases au Niger début octobre. Dix jours plus tard, l’État-major français a annoncé leur arrivée au Tchad "sans encombre".
Selon les projets du CNSP, après les 400 soldats stationnés à Ouallam, ensuite partiront les militaires de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey. Après leur départ, la base cessera d’exister d’ici la fin de l’année, précisent les autorités nigériennes.
Arrivés au pouvoir le 26 juillet suite à un coup de force, les militaires nigériens dirigés par le général Abdourahamane Tiani ont demandé de mettre fin à la coopération militaire avec la France. Après des mois de rejet de cette exigence, le 24 septembre, Emmanuel Macron a fini par annoncer le retrait des troupes françaises d’ici fin 2023.