La plus grande mine de graphite africaine affiche des résultats en berne

La mine de Balama au Mozambique a produit 18.000 tonnes de graphite au troisième trimestre 2023. Des chiffres modestes mais encourageants, alors que la structure avait dû suspendre ses activités.
Sputnik
Remettre la machine en marche. Après avoir dû interrompre ses activités en mai et juin, à cause d’un marché très encombré, la mine de Balama tente de monter à nouveau en puissance. Le plus grand site de production de graphite d’Afrique a sorti 18.000 tonnes de minerai au troisième trimestre 2023, selon un rapport de la société Syrah qui possède la structure.
Un résultat qui fait pâle figure sur un an, avec une baisse de 58% par rapport à la même période en 2022. Mais la production a néanmoins augmenté par rapport au deuxième trimestre 2023, durant lequel la mine avait livré 15.000 tonnes de graphite, souffrant là encore de suspension d’activité.
Si la dynamique se poursuit, le géant australien Syrah table sur 20.000 tonnes de graphite pour le dernier trimestre, rapporte l’agence Ecofin. Les attentes des autorités du Mozambique, qui espéraient une production annuelle de 270.000 tonnes risquent donc d’être déçues, les objectifs n’ayant été réalisés qu’à hauteur de 22% à la fin du premier semestre.

Un minerai d’importance

Le graphite connaît un grand nombre d’utilisations et se retrouve par exemple dans la fabrication des téléphones portables, des mines de crayons et même de certains réacteurs nucléaires. Il pourrait devenir l’un des éléments incontournables de la transition verte, puisqu’il est indispensable pour produire des batteries lithium-ion, très en vogue pour équiper les véhicules électriques ou hybrides.
Plusieurs autres pays africains sont d’importants producteurs de graphite, comme la Tanzanie, qui devrait produire plus de 10% de l’offre mondiale d’ici 2030, selon un récent rapport de Benchmark Mineral Intelligence.
L’Afrique est plus généralement une terre d’avenir pour la transition verte. Le continent possède en effet en abondance les onze principaux minéraux utilisés pour la construction d’éoliennes, de panneaux solaires ou de batteries pour voitures électriques, révélait en début d’année une étude du Natural Resource Governance Institute (NRGI).
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