Israël-Palestine: une ministre malienne alerte sur un revers énergétique néfaste pour Bamako

Le conflit au Proche-Orient risque d’impacter l’économie malienne et notamment le domaine énergétique, a déclaré auprès de Sputnik Afrique Bintou Camara, ministre malienne de l’Énergie. À cause des prix du carburant élevés, "il y a beaucoup d'activités qui sont à l'arrêt", déplore-t-elle.
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La flambée éventuelle des prix des hydrocarbures, sur fond des craintes d’escalade majeure au Proche-Orient, pourrait bouleverser le domaine énergétique du Mali, alerte auprès de Sputnik Afrique Bintou Camara, ministre locale de l’Énergie et de l’Eau.
"Ce genre de conflit impacte notre économie, et surtout nous, dans le domaine énergétique, aussi bien au Mali que dans le reste de l'Afrique", a-t-elle déclaré.
Au Mali, la quasi-totalité des centrales électriques fonctionne au carburant, explique la ministre.
À cause des prix élevés, "il y a beaucoup d'activités qui sont à l'arrêt", en commençant par les "petits métiers" en passant par ceux liés à l’agriculture.
"Si on n'a pas d'énergie, ça affecte beaucoup la population" et surtout les jeunes.

Effets néfastes

Simon-Pierre Boussim, ministre burkinabé de l'Énergie, des Mines et des Carrières, est sur la même longueur. Dans une interview séparée à Sputnik Afrique, il a déclaré que l’augmentation du prix des hydrocarbures suite au conflit israélo-palestinien risque d’impacter toute la population en Afrique. Le Burkina Faso "utilise beaucoup d’hydrocarbures" dans la production de l’électricité et risque de faire face aux effets négatifs de flambée des prix.
L’escalade au Proche-Orient a en effet déjà fait réagir les marchés pétroliers: le 9 octobre, les cours du baril de brut ont augmenté de 4%, pour atteindre 87,7 dollars. Les pays du Moyen-Orient sont parmi les principaux producteurs, et l’escalade récente déclenchée par l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël, peut avoir une influence sensible sur les cours.
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