La Russie qui n'a pas eu de colonies en Afrique, donne le tempo pour les entreprises occidentales qui "sauront maintenant qu'en venant, ça sera maintenant une négociation, un partenariat gagnant-gagnant" pour toutes les parties, a déclaré à Sputnik Afrique Bintou Camara, ministre malienne de l’Énergie et de l’eau, lors de sa visite en Russie à l'occasion de la Semaine russe de l'énergie.
"Voilà donc cette souveraineté qu'on est en train de retrouver, c'est pour que maintenant, quelles que soient les entreprises, quand elles vont venir, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. Les entreprises qui viennent, comme l'ont dit l'autre jour les représentants de l'Afrique, ce n'est pas gratuit, cela faisait qu’ils gagnent, il faut que nous aussi nous gagnons", a-t-elle indiqué.
L'énergie pour développer l'Afrique
Selon la ministre malienne, l'Afrique va gagner en pouvant produire de l'énergie, l'exploiter et la transporter. D'autant plus que l'énergie permet de développer des industries.
"C'est ce qui permet de faire un développement économique dans tous nos pays. C'est quand même un atout pour nous. Parce qu'enfin, l'Afrique pourra s'industrialiser aussi", a-t-elle souligné.
Les énergies renouvelables: l'avenir de l'Afrique
Pour Mme Camara, les énergies renouvelables sont l'avenir de l'Afrique. De même, elle précise que le continent a un grand potentiel en matière de production d’énergie solaire.
"Il ne faut pas oublier que l'Afrique, c'est le soleil aussi. On a beaucoup de soleil. Nous avons du soleil qu'on peut exploiter. C'est une énergie renouvelable. On n'a pas besoin de carburant, on n'a pas besoin etc... En plus de ça, nous avons aussi beaucoup de fleuves, de cours d'eau, donc ils peuvent aussi produire de l'électricité. Donc tout ça, ce sont des énergies renouvelables qu'on compte mettre en place maintenant pour dépendre moins des hydrocarbures", a-t-elle conclu.
La Semaine russe de l'énergie s'est tenue du 11 au 13 octobre à Moscou. Les autorités de plusieurs pays, dont africains y ont pris part, notamment la ministre malienne de l’Énergie et de l’eau et le ministre burkinabé de l'Énergie, des Mines et des Carrières.