Un millier de policiers de ce pays d’Afrique seraient envoyés en Haïti

Sur fond de crise sécuritaire en Haïti, le Kenya a décidé d'envoyer au moins 1.000 policiers dans le pays des Antilles, selon le journal kenyan Star. Plusieurs centaines d'entre eux suivraient déjà une formation express.
Sputnik
Le cabinet du Kenya a ratifié ce 13 octobre la décision de déployer un millier de policiers kenyans en Haïti pour aider à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays, a relaté le journal kenyan Star citant la décision du cabinet, qui s'est réuni Nairobi .
"Dans le cadre de la mission de soutien à la sécurité multinationale conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, le cabinet a ratifié le déploiement du service de police nationale en Haïti", a indiqué le journal qui cite un extrait de la résolution d'une réunion présidée par le Président kenyan William Ruto.
Selon l'inspecteur général de la police nationale du Kenya, Japhet Kume, cité par le journal, le premier groupe d'officiers de police à être déployé en Haïti a entamé une formation intensive au Kenya. Ceux-ci pourraient être envoyés sur place début novembre.
Il est à noter que la semaine prochaine, le parlement entamera des discussions supplémentaires sur cette initiative et approuvera les plans de déploiement.
Une équipe de responsables kenyans de la sécurité s'est rendue en Haïti à la fin du mois d'août pour recueillir des informations sur les besoins de la mission. Précédemment, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a déclaré que le pays d'Afrique de l'Est était prêt à envoyer 1.000 policiers pour former et aider la police haïtienne à rétablir la normalité dans le pays et à protéger les installations stratégiques.

Insécurité en Haïti

En 2022, le Premier ministre haïtien Ariel Henri avait lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle crée une "force armée spécialisée" afin d'apporter la stabilité à un pays en proie à la violence des gangs et à une profonde crise sociale, humanitaire et politique.
Le 26 septembre, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour Haïti, Helen La Lime avait souligné que la crise, due essentiellement aux gangs haïtiens, avait provoqué la fuite de 20.000 personnes, aggravant une crise économique qui étrangle le pays.
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