Le New York Times a qualifié d'échec du renseignement israélien l’attaque dévastatrice du Hamas commise samedi. De plus, les forces militaires n'étaient apparemment pas préparées, ont déclaré au quotidien d’anciens et actuels responsables américains.
Le Hamas, selon eux, a ainsi réussi sa tactique, qui s'est soldée par des centaines de morts parmi les Israéliens. Les Palestiniens ont en outre envoyé des centaines de combattants à travers des brèches dans les murs percées avec des bulldozers, et tué des civils et des soldats lors de fusillades qui ont duré des heures. Ce lundi, le nombre d’Israéliens blessés s’élève déjà à 2.383, et les morts à plus de 700 personnes. En outre, le Hamas affirme avoir pris 130 otages.
Une surprise pour le renseignement
Aucun des services de renseignement israéliens n'a été spécifiquement averti que le Hamas préparait une attaque sophistiquée qui nécessiterait des frappes terrestres, aériennes et maritimes coordonnées, selon un responsable israélien de la défense et des responsables américains cités par le média. Ceux-ci se disent stupéfiés par ce succès.
Pourquoi le système de défense antimissile Dôme de fer, vieux d'une douzaine d'années, a-t-il apparemment été submergé par une pluie de "missiles peu coûteux, mais mortels"? C'est la question que se pose le New York Times. Et comment le Hamas a-t-il réussi à obtenir un arsenal aussi important de roquettes et de missiles à l'insu du renseignement israélien?
Les vulnérabilités prises en compte
Le Dôme de fer a été conçu pour protéger les centres de population. Il repose sur un réseau de batteries équipées de radars capables de détecter les tirs ennemis et de les identifier. Il dispose cependant d’un nombre limité d’intercepteurs Tamir et le rechargement du système peut prendre du temps. Le Hamas semble avoir étudié les vulnérabilités du système, a déclaré un ancien responsable de l’administration.
En outre, au fil des années, Israël a mis en place un réseau d'intercepteurs électroniques, de capteurs, mais aussi d'informateurs humains dans la bande de Gaza, dont la superficie équivaut à environ la moitié de celle de New York. Les questions soulevées par le quotidien restent pour l'instant en suspens.