"Viennent-elles d’Ukraine?": une élue américaine s’interroge sur les armes utilisées par le Hamas

La députée américaine Marjorie Taylor Greene a invité Washington à travailler avec Tel Aviv pour comprendre d’où viennent les armes utilisées par le Hamas lors de son attaque contre Israël. Elle a évoqué l’hypothèse ukrainienne.
Sputnik
Remonter à la source. Après l’opération lancée contre le Hamas dans les environs de Gaza, l’élue américaine Marjorie Taylor Greene s’est demandée d’où pouvaient bien provenir toutes ces armes. Elle soupçonne fortement un approvisionnement via les théâtres ukrainien ou afghan et souhaite que des investigations soient menées.
"Nous devons travailler avec Israël pour retrouver les numéros de série de toutes les armes américaines utilisées par le Hamas contre Israël. Viennent-elles d'Afghanistan? Viennent-elles d'Ukraine? Il est fort probable que la réponse soit: ‘Les deux’."
La parlementaire a plus tard sur Fox News répété sa position, expliquant qu’elle voterait pour un nouveau "speaker" à la Chambre des représentants qui ferait la lumière sur l’armement du Hamas et suspendrait les livraisons d’armes à l’Ukraine. L’organe s’est en effet retrouvé sans personne à ce poste après l’éviction de l’ancien président Républicain Kevin McCarthy, le 3 octobre.

D’où viennent les armes?

Marjorie Taylor Greene n’est pas la première à s’interroger sur l’origine des armes utilisées par le Hamas dans son opération Déluge d'Al-Aqsa. De nombreux observateurs soupçonnent le mouvement palestinien d’avoir reçu des approvisionnements de l’extérieur.
"Le Hamas ne pouvait pas y parvenir seul. Il n'a pas les armes. Quelqu'un a fourni les armes", expliquait ainsi récemment à Sputnik le politologue Imad Salamey.
Une vidéo, montrant un membre du Hamas utiliser un missile sol-air qui ressemble à un Igla soviétique, a notamment beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux.
Ironie macabre: Israël avait il y a peu envisagé de livrer des armes à Kiev, après avoir longtemps tergiversé. Les soldats israéliens pourraient donc se faire tirer dessus "avec leur propres armes et les armes livrées par l’Otan à l’Ukraine", indiquait à Sputnik Ian Gaguine, conseiller du chef de la république populaire de Donetsk.
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