Des armes livrées à l’Ukraine supposées être utilisées contre Israël par le Hamas
12:59 08.10.2023 (Mis à jour: 13:00 08.10.2023)
© AP Photo / Ohad Zwigenberg
S'abonner
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux semble montrer un membre du Hamas tirer un missile sol-air de l’ère soviétique sur un avion israélien. "Une partie des armes ukrainiennes s'est retrouvée entre les mains des pays arabes qui les ont revendues à des organisations terroristes", avance à Sputnik un expert en sécurité nationale.
Le Dr Simon Tsipis, expert en sécurité nationale, en sciences politiques et en relations internationales, a commenté pour Sputnik une vidéo parue sur les réseaux sociaux qui montre un membre du Hamas tirer un missile sol-air sur un avion israélien. Ce missile pourrait être un Igla de fabrication soviétique.
"Dans les années 1990 et 2000, l'Ukraine était l'un des principaux États vendant des armes à tout le monde. La plupart étaient destinées aux pays d'Asie, d'Afrique, d'Asie centrale, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Une partie des armes ukrainiennes provenant des entrepôts ukrainiens s'est retrouvée entre les mains des pays arabes qui, à leur tour, les ont vendues à des organisations terroristes", a-t-il indiqué.
"Ironie du sort"
Ian Gaguine, conseiller du chef par intérim de la république populaire de Donetsk, estime pour sa part que les armes de l’Otan remises à Kiev pourraient être revendues et utilisées actuellement contre les soldats israéliens.
"Il convient de noter que, par ironie du sort, c’est Israël qui, tout récemment encore, avec ses collègues de l’Otan, a remis divers types d’armements à l’Ukraine. Certains de ces derniers ont été revendus par des militaires ukrainiens et des fonctionnaires militaires ukrainiens à des terroristes de par le monde. En assez grandes quantités et absolument sans contrôle. Par ironie du sort, on tire actuellement sur les soldats israéliens avec leurs propres armes et les armes livrées à l’époque à l’Ukraine par l’Otan", a-t-il signalé à Sputnik.
Il a ajouté que selon le même schéma, des armes pouvaient se retrouver entre les mains d’autres organisations radicales dont les membres se trouvent en Europe et aux États-Unis.
"Pour l’heure, ce sont des cellules dormantes, mais lorsqu’elles se réveilleront ce sera chaud pour tout le monde", a noté M.Gaguine.
