Les autorités nigériennes ont annoncé une réduction drastique du budget national pour l’année budgétaire 2023, selon un communiqué transmis le 6 octobre à la télévision publique.
Cette mesure a été prise en raison des diverses sanctions internationales qui affectent l'économie du pays.
Selon le texte, depuis le coup d’État de fin juillet, "le Niger fait face à de lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales. Ces sanctions exposent le pays à une baisse importante des ressources tant extérieures qu'intérieures".
"Cet état de fait rend nécessaire la révision des prévisions budgétaires 2023", ont noté les autorités du Niger.
Le budget révisé s’élève à 1.981 milliards de francs CFA (soit 3 milliards d’euros) contre 3.291 milliards de francs CFA initialement prévus (5 milliards d’euros). La baisse représente 40%.
Crise au Niger
Un groupe de militaires de la garde présidentielle a réalisé un coup de force à Niamey le 26 juillet. Le pays est actuellement dirigé par le général Abdourahamane Tiani, en tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
En réaction, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a imposé une batterie de sanctions, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et ses États membres. Outre les sanctions, l’organisation a menacé les militaires au pouvoir d’une intervention armée.
Qui plus est, les États ouest-africains ont annoncé la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, dépendant économiquement et énergétiquement de pays étrangers.
Ces sanctions ont engendré une forte inflation des prix des produits alimentaires ainsi que la rupture de l’approvisionnement de certains médicaments.