Bakou a réagi concernant les déclarations de la cheffe de la diplomatie française sur l’exode massif de la population du Haut-Karabakh et l’envoi de matériel militaire à l’Arménie.
"Les allégations de la France […] affirmant que les résidents arméniens, qui ont volontairement quitté la région, auraient été déplacés de force sans aucune preuve […] visent à induire la communauté internationale en erreur", a déclaré le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
L’envoi de matériel militaire
La diplomatie azerbaïdjanaise a condamné la décision française de fournir du matériel militaire à l’Arménie: "Les efforts visant à fournir des armes à l'Arménie par tous les moyens possibles et l'incitation de ce pays à une nouvelle agression et à une nouvelle aventure militaire de la part de la France sont inacceptables".
Ces efforts échoueront, tout comme "les tentatives précédentes d’ingérence de la France dans notre région", selon Bakou.
Visite de la ministre française en Arménie
Le 19 septembre, l’armée azerbaïdjanaise a déclenché "des activités locales anti-terroristes" dans le Haut-Karabakh, zone de litige entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie depuis 1988. En conséquence de cette opération éclaire, les autorités du territoire ayant proclamé son indépendance début 1990, ont annoncé leur dissolution à compter du 1er janvier 2024. La zone sera entièrement réintégrée à l'Azerbaïdjan. Une autre conséquence de cette opération, environ une centaine de milliers d’Arméniens ont quitté le territoire ces derniers jours.
En visite à Erevan le 3 octobre, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna a annoncé que Paris avait "donné son accord" pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie, "pour qu'elle puisse assurer sa défense".
La ministre a également exprimé "la solidarité et le soutien de la France face à l'exode forcé des Arméniens" du Haut-Karabakh.
De plus, la France a envoyé à l’Arménie cinq tonnes d'aide médicale d'urgence.