La Nouvelle banque de développement ne sait plus où donner de la tête. Alors qu’elle planche sur plusieurs nouvelles adhésions, la banque des BRICS a aussi été approchée par le Zimbabwe pour débloquer des financements, comme l’a expliqué à Sputnik Farai Marapira, directeur de l'information du parti Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF).
Harare souhaite en effet que l’organe financier des BRICS l’aide à concrétiser son plan de développement Vision 2030. Le pays s’est tout naturellement tourné vers les BRICS avec qui il partage une approche commune en matière de croissance économique, de développement durable, ou d'innovation technologique, a souligné Farai Marapira.
"Nous sommes en pourparlers avec la Nouvelle banque de développement pour financer des projets de développement, qui contribueront grandement à la réalisation de la Vision 2030 du Zimbabwe", a-t-il ainsi déclaré.
Rapprochement avec les BRICS
Le Zimbabwe avait déjà fait part de sa volonté d’intégrer les BRICS, en début d’année. "Nous aimerions devenir membre", avait ainsi déclaré à Sputnik Christopher Mutsvangwa, président du ZANU-PF, mi-mars. Le pays souhaiterait notamment travailler sur une alternative au système bancaire SWFIT au sein du groupe.
Fin août, la Nouvelle banque de développement avait déjà annoncé travailler sur les candidatures de quinze nouveaux postulants. Cinq d’entre eux devraient être accueillis, avait souligné Dilma Rousseff, ancienne Présidente brésilienne actuellement à la tête de l’institution.
De nombreux observateurs ont déjà souligné le rôle important de la banque des BRICS dans l’émergence d’un monde multipolaire. L’institution pourrait devenir une alternative crédible au Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) avait ainsi récemment affirmé le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
Décidée à favoriser les échanges en monnaie nationale, la banque des BRICS pourrait également enfoncer un nouveau clou dans le cercueil du dollar, comme l’expliquait à Sputnik l'économiste soudanais Mohammed al-Naer, fin aôut.