"Je suis absolument prêt à me tirer une balle dans la jambe plutôt que de retourner au front", a déclaré au Times Andrii, jeune sergent ukrainien qui a déserté son unité. Il est sorti de l'hôpital avec des fragments de balle dans l'épaule gauche et n’a pas voulu obtempérer en recevant l'ordre de retourner au front.
Le militaire s’est engagé sous contrat dans l’armée ukrainienne à l’âge de 18 ans. Selon lui, sur six camarades qui ont commencé leur service en même temps, cinq sont déjà morts. Les médecins n’ont pas pu extirper tous les éclats de son corps, ce qui lui cause des douleurs et limite le fonctionnement de son bras. Mais le médecin a accepté de l’exempter du service contre 1.500 dollars.
La corruption règne
Le sous-officier a également été interdit de sortie du pays pour traitement. Afin d’éviter d’être renvoyé dans le Donbass, il se cache désormais quelque part à Lvov. Il préfère se mutiler qu’aller au front pour devenir de la chair à canon, raconte le quotidien britannique.
La corruption règne dans l’armée américaine et dans les bureaux de conscription, selon le Times. Jusqu’à récemment, éviter d’être appelé sous les drapeaux coûtait entre 7.000 et 8.000 dollars. Après que le Président Zelensky a lancé une "lutte résolue contre la corruption", le coût de ce service a bondi à 20.000 dollars.
"Tant de morts pour si peu"
L’armée de Kiev mène depuis le 4 juin une contre-offensive sur plusieurs axes en engageant des unités entraînées par l'Otan et du matériel militaire occidental. Cependant, l’opération traîne en longueur.
Le patron de Tesla Elon Musk a estimé, sur les réseaux sociaux, que Kiev avait perdu trop de personnes lors de sa contre-offensive, sans pour autant réussir à avancer de manière significative. "Tant de morts pour si peu", a-t-il écrit.
Vladimir Poutine a déclaré le 12 septembre que les résultats de la contre-offensive de Kiev étaient inexistants, évaluant les pertes à 71.000 personnes.