La police arménienne a procédé à des interpellations dans la capitale Erevan lors des manifestations qui se poursuivent depuis le 19 septembre.
À Erevan, les manifestants réclament la démission de Pachinian. Ils lui imputent la reconnaissance de la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh.
"84 personnes ont été conduites dans des commissariats de police au cours de la journée", a détaillé à Sputnik une source au sein du service de presse de la police.
Il s’agit notamment d’un fils de l’ex-Président arménien Robert Kotcharian, Levon.
Dans la matinée, les manifestants ont bloqué la circulation sur la place de la République dans le centre-ville et les rues attenantes.
Une souveraineté reconnue à Prague
Les protestations dans la capitale arménienne ont éclaté le 19 septembre, le jour du lancement par l’Azerbaïdjan de "mesures antiterroristes de caractère local" dans le Haut-Karabakh.
Le lendemain, Bakou et les représentants de la population arménienne de la région se sont entendus, avec la médiation des forces de la paix russes, sur le cessez-le-feu.
Lors d’un sommet à Prague, M.Pachinian avait annoncé que son pays reconnaissait la souveraineté de la République d’Azerbaïdjan incluant le territoire du Karabakh d’une superficie de 86.600 kilomètres carrés.
Appel à arrêter l’effusion de sang
Le 19 septembre, le ministère russe de la Défense a lancé un appel à arrêter l’effusion de sang et à revenir au processus de paix.
M.Pachinian a remis la responsabilité pour la sécurité de la population arménienne du Haut-Karabakh sur les soldats de la paix russes. Cependant les capacités de ce contingent déployé en vertu de l’accord tripartite (Russie, Azerbaïdjan, Arménie) de novembre 2020 se sont sensiblement réduites après la reconnaissance par Pachinian de la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh.
Désormais, il s’agit de fait d’un conflit azéri intérieur.