"Toute atteinte à la souveraineté et à l'intégrité du territoire d'une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d'assistance et de secours de toutes les parties, […] y compris l'emploi de la force armée", indique la Charte du Liptako-Gourma.
Signée samedi, celle-ci a créé "l'Alliance des États du Sahel" (AES), réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Un pour tous, tous pour un
"Notre priorité c'est la lutte contre le terrorisme dans les trois pays", a déclaré aux journalistes le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Selon lui, "cette alliance sera une conjugaison des efforts militaires, économiques entre les trois pays".
L’agression "comprend également toute attaque contre les Forces de défense et de sécurité de l’une ou plusieurs parties contractantes, y compris lorsque celles-ci sont déployées à titre national sur un théâtre d’opérations en dehors de l’espace de l’Alliance". S'y ajoute "toute attaque et en tous lieux contre les navires ou aéronefs de l’une ou plusieurs parties".
La création de cette nouvelle alliance survient sur fond des tensions croissantes avec la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest) et la dégradation des relations de ces trois pays avec la France, ancienne puissance coloniale.
Après le coup d'État survenu au Niger le 26 juillet, la CEDEAO a plusieurs fois brandi la menace d'une intervention armée et a imposé au pays de lourdes sanctions économiques. L'organisation estime que les autorités militaires doivent "restaurer l'ordre constitutionnel immédiatement" et libérer le Président déchu Mohamed Bazoum pour le réinstaller dans ses fonctions.