L'Afrique, terre d'investissements. Alors que le continent poursuit son développement économique, des flux de capitaux privés circulent intensément dans certains pays. En Afrique de l'Est, c'est le Kenya qui se taille la part du lion sur le marché des capitaux privés, dévoile un rapport d’East Africa Venture Capital Association (EAVCA).
Le pays est en effet un géant de l'activité économique et représente 69% des transactions dans la région entre 2013 et 2023. L'Ouganda est deuxième avec 12% des investissements, suivi par la Tanzanie et l'Éthiopie (6%), puis le Rwanda (5%).
Le Kenya est notamment le champion des investissements capital-risque, porté par une économie dynamique, moins axée sur les matières premières que certains autres pays du continent, souligne l'EAVCA.
"Le Kenya est considéré comme une plaque tournante de l'activité économique dans la région et possède une économie relativement bien diversifiée, moins sensible aux risques liés aux matières premières que les autres grandes économies africaines", explique ainsi le rapport.
L'Ouganda, avec son marché en forte croissance, attire pour sa part des investisseurs dans les services financiers et l'agriculture. L’Éthiopie, longtemps considérée comme l’économie à la croissance la plus rapide d’Afrique, a quant à elle été freinée par le conflit dans le Tigré. Le régime des taux pose parfois des difficultés aux investisseurs pour extraire des dividendes, mais le pays reste une destination prometteuse pour les capitaux privés.
Licornes africaines
Du côté du Rwanda, le marché est plutôt restreint, mais les investisseurs se tournent vers des start-ups innovantes. L'américain Zipline a notamment investi dans le pays, avec son modèle atypique de livraison par drones, rappelle l'EAVCA.
Fin août, des données publiées par Briter Bridges avaient déjà mis l'accent sur l'essor de licornes africaines, en particulier au Kenya. Les start-ups y dominaient les financements africains, ayant réussi à lever 520 millions de dollars au premier semestre 2023.