Un éventuel redéploiement des forces françaises au Niger ne sera décidé qu'à la demande du Président Mohamed Bazoum renversé par les militaires mais toujours considéré par la France comme le chef de l'État légitime, a déclaré le 10 septembre Emmanuel Macron.
"Si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu'à la demande du Président Bazoum et en coordination avec lui", a-t-il dit.
Le Président l'a annoncé à New Delhi, lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20, où les correspondants de Sputnik ont été empêchés d’assister sous prétexte de salle pleine. Selon la sécurité, seule la presse française était autorisée à entrer dans la salle. De nombreux journalistes indiens et occidentaux n’ont pas pu assister à la conférence de presse.
La présence française au Niger contestée
Après le renversement du chef de l'État nigérien, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a brandi la menace d'une intervention militaire dans le pays, visant notamment à restaurer M. Bazoum dans ses fonctions.
Une décision soutenue par la France, qui compte environ 1.500 soldats dans ce pays sahélien.
Le 3 août, les généraux nigériens au pouvoir, qui souhaitent le départ des soldats français, avaient dénoncé plusieurs accords de coopération militaire conclus avec l'ex-puissance coloniale. Ils ont déclaré que ces forces étaient désormais présentes "illégalement" au Niger.
Le 5 septembre, Paris affirmait que des "échanges" étaient en cours entre armées nigérienne et française pour "faciliter les mouvements de moyens militaires français". "La question du maintien de certaines de nos forces se pose", avait déclaré le ministère français des armées.
Chaque jour depuis plus d'une semaine, des milliers de personnes au total se sont rassemblées dans la capitale nigérienne Niamey, aux abords d'une base militaire abritant des soldats français pour réclamer leur départ