Visant l’indépendance du dollar dans les échanges commerciaux, les pays des BRICS optent souvent pour les monnaies nationales. Ainsi, dans ses échanges avec la Chine, la Russie a recours au yuan, et utilise les devises locales en commerçant avec certains pays arabes.
"Ce processus a déjà acquis un caractère assez global", a affirmé auprès de TV BRICS le chef du département de coopération économique du ministère russe des Affaires étrangères, Dmitri Biritchevski.
Un "chemin pas rapide"
Quant à l’émergence d’une monnaie commune des BRICS, il en faudra du temps, a expliqué le diplomate russe. "L’idée en est encore au tout début de son développement" et elle est promue par le Brésil et soutenue par la Russie.
"Une monnaie unique est probablement quelque chose qui pourra être mise en œuvre à l’avenir. Le chemin n’est pas rapide ni facile. Mais je suis sûr que nous y arriverons de toute façon, car on ne peut pas s’attacher à une chose. Nous devons constamment nous diversifier", a soutenu le responsable.
Après le récent sommet des BRICS à Johannesburg, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé qu’à ce stade, le passage vers une monnaie commune est assez problématique en l’absence d’expérience au-delà du système du dollar. Or, selon le ministre, une telle expérience s’accumulera grâce aux échanges en devises nationales avec plusieurs partenaires, comme l’Iran, l’Inde ou la Chine.