"L’Occident tire profit de la limitation des possibilités de la Russie en matière d’expédition de denrées alimentaires, car cela préserve sa compétitivité". C’est ce qu’a déclaré auprès de Sputnik Afrique Arkadi Zlotchevski, président de l’Union céréalière russe.
Selon lui, les pays occidentaux pourraient répondre aux exigences de Moscou sur l’accord céréalier, mais ils ne le feront pas.
"Il s'agit donc d'une évidence: pourquoi feraient-ils cela? Ce n'est pas favorable à l'Occident [de satisfaire les demandes de la Russie, ndlr]", a noté M.Zlotchevski.
Une position cynique
Il a aussi tenu à souligner que l’accord céréalier était une "façade derrière laquelle se cachent des intérêts et des motivations totalement différents".
"La position de l'Occident est absolument cynique, il n'y a rien d'autre que du cynisme. Elle était initialement évidente et dictée par tous les processus qui ont eu lieu avant et pendant cet accord. Il y a un gain évident pour certains des bénéficiaires", a-t-il souligné.
Une tromperie occidentale
À l’issue des négociations avec son homologue turc le 4 septembre à Sotchi, Vladimir Poutine a réitéré que plus de 70% des céréales évacuées d’Ukraine avaient été acheminées vers les pays riches, dont l’UE, et pas dans les pays en développement. Il s’en suit que l’Occident était le principal bénéficiaire de l’accord céréalier.
Les deux dirigeants ont parlé de la reprise de ce dernier. M.Poutine a noté que la Russie était prête à réanimer l’accord dès que l’Occident réaliserait tous les engagements prévus, comme la levée des restrictions à l’exportation des produits agricoles russes.
Il a aussi annoncé que "la Russie, malgré tous les obstacles, a l'intention de continuer à exporter des denrées alimentaires et des engrais, contribuant ainsi à stabiliser les prix et à améliorer la situation de l'industrie agricole mondiale".