En 2022, des civils ont été tués dans la ville d’Izioum, située dans la région de Kharkov, à la suite de l'utilisation d’obus à sous-munitions par l'armée ukrainienne, a déclaré à Sputnik Mary Wareham, directrice du département d'armement de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.
Selon elle, HRW a publié fin janvier un rapport sur la situation à Izioum et "nous avons vu des preuves que l'Ukraine bombardait la zone avec des armes à sous-munitions" alors qu'elle était sous le contrôle des forces russes.
"Nous l'avons compris après le départ des Russes et nos chercheurs se sont rendus sur place pour examiner les crimes de guerre et les atrocités commises – et ils ont vu des restes d'armes à sous-munitions partout. On leur a révélé la direction d’où elles avaient été tirées. Nous avons établi qu'elles avaient été utilisées par les forces ukrainiennes", a déclaré Mme Warham. L’organisation "dispose de témoignages détaillés de civils qui ont été tués ou blessés", a-t-elle souligné.
Les forces armées russes ont pris le contrôle de cette ville en avril 2022 et l’ont conservée jusqu’au mois de septembre de la même année. La présence des militaires russes a été la cible d’une campagne de désinformation de Kiev. Volodymyr Zelensky a accusé la partie russe d'un massacre de civils suite à la découverte d'une fosse commune dans la ville.
Pour sa part, le ministère russe de la Défense a déclaré que les photos et les vidéos de prétendues preuves de crimes russes, diffusées par Kiev, n’étaient qu’une "énième provocation". Pendant que la ville était contrôlée par les forces armées russes, aucun civil n’a subi de violence, a souligné l’institution.
Utilisation de mines antipersonnel par Kiev
Fin juin, Human Rights Watch a annoncé avoir recensé de nouvelles preuves d’utilisation par l’armée de Kiev de mines antipersonnel interdites par la convention d’Ottawa, nommées Lepestok (Pétale).
L'organisation a exhorté les autorités ukrainiennes à "donner suite à son engagement exprimé de ne pas utiliser de mines terrestres antipersonnel interdites". De plus, Kiev devrait "enquêter sur l’utilisation de ces armes par ses militaires et demander des comptes aux responsables".