Les autorités de transition nigériennes et les États membres de la Communauté économique des pays de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pourraient parvenir prochainement à un compromis, a annoncé le chef du gouvernement de la transition du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, lors d’un point presse à Niamey le 4 septembre.
"Le Niger espère sérieusement une entente avec la CEDEAO dans quelques jours", a indiqué M.Zeine, cité par les médias.
Selon lui, le nouveau gouvernement nigérien ne cesse d'échanger avec la CEDEAO.
Il a également annoncé des consultations en cours pour s’entendre sur un retrait rapide du contingent militaire français du Niger.
"La présence des troupes françaises est hors la loi", a-t-il martelé. "Les échanges en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent".
"Ce qui nous intéresse, si possible, c'est de maintenir la coopération avec le pays [la France, ndlr], avec qui on a partagé énormément de choses", a-t-il ajouté, repris par l’AFP.
Commentant la situation de l’ambassadeur français privé d'accréditation par Niamey, le Premier ministre de la transition a déclaré que celui-ci "n'a[vait] pas sa place au Niger", a relayé la chaîne de télévision Al-Arabiya.
Militaires au pouvoir au Niger
Le 26 juillet, un groupe de militaires de la Garde présidentielle nigérienne s’est mutiné pour organiser la destitution du Président Mohamed Bazoum. Le Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le général Abdourahamane Tchiani.
Les dirigeants des États de la CEDEAO ont exigé la libération immédiate de Bazoum et le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger. Ils ont simultanément imposé des sanctions sévères à l’encontre du Niger et menacé de recourir à la force militaire.