Les forces armées soudanaises ont annoncé le 2 septembre la réouverture des postes-frontières avec l’Érythrée pour faciliter la circulation civile.
Cette décision vise également à permettre les activités commerciales et l’échange de marchandises entre les deux pays, a précisé le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant en chef de l'armée soudanaise, dans un communiqué officiel cité par les médias.
Une annonce qui a été faite lors de sa visite dans les provinces de l’est du pays, de la mer Rouge et de Kasala. Elles sont voisines de l’Érythrée et de l’Éthiopie, lesquels ont accueilli des milliers de Soudanais ayant fui les combats.
L’Érythrée et le Soudan ont déjà fermé et rouvert leurs postes frontaliers à plusieurs reprises durant les cinq dernières années. Parmi les causes y figuraient le trafic d’êtres humains et le passage illégal des frontières.
Le haut gradé a d’ailleurs ajouté que l'armée et le peuple soudanais poursuivraient la lutte contre les Forces de soutien rapide (FSR), jusqu'à leur infliger la défaite.
Entre-temps, l’idée de la reprise de négociations entre les parties du conflit soudanais continue de planer. Fin août, le chef de la diplomatie du pays a fait part d’une condition pour rependre la voie de la paix, notamment, le respect des engagements pris lors des négociations à Djeddah par les FSR, qui s’opposent à l’armée nationale.
Conflit au Soudan
Depuis le 15 avril dernier, les combats font rage au Soudan entre les FSR, sous le commandement de Mohamed Hamdan Dogolo, et les forces armées nationales. Les parties échangent des déclarations contradictoires sur les succès des opérations militaires, après avoir lancé une guerre de l'information à grande échelle dans les médias et sur les réseaux sociaux. Fin juillet, les parties au conflit ont stoppé les négociations qui se déroulaient depuis mai à Djeddah.
Plus de 3,4 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du Soudan, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’Onu. Ce alors que plus d'un million ont fui le pays. Le Comité international de la Croix-Rouge a déclaré que ces mois de combats pourraient entraîner des épidémies et un effondrement du système de santé.