De nombreux pays occidentaux préfèrent se débarrasser de leurs chars dépassés Leopard 1 pour ne pas épuiser leurs stocks d’armements modernes, a écrit le Financial Times.
Selon le quotidien, leurs réserves moins nombreuses du Leopard 2 sont plus précieuses.
Le Leopard 1, que Berlin a accepté de fournir avec le Leopard 2, est largement considéré comme le modèle inférieur, bien qu'il soit remis à neuf avant d'être envoyé en Ukraine, poursuit le média.
Le véhicule est par ailleurs moins adapté aux conditions de conflit. Il est doté d'un blindage mince qui peut le rendre vulnérable dans les zones peu couvertes, telles que les terrains plats de l'est et du sud-est de l'Ukraine, où se déroulent certains des combats les plus intenses, précise le Financial Times.
Malgré ces caractéristiques, le Leopard 1 présente un avantage pour les Occidentaux, lequel n’est pas associé à ses performances militaires:
"Nous pouvons le livrer en nombre à trois chiffres d'ici cette année ou l'année prochaine", a indiqué le lieutenant-général Andreas Marlow, dirigeant de la branche allemande de la mission de formation de l'UE, cité par le média. "La quantité joue également un rôle".
En revanche, le haut gradé a admis que le Leopard 2 pourrait avoir une "valeur de combat plus élevée".
Problèmes au cours de la formation
Dès le début des entraînements des militaires ukrainiens, les officiers de l’UE se sont heurtés à des difficultés de traduction. "Les interprètes sont le défi numéro un", a déclaré Martin Bonn, général de brigade néerlandais et chef adjoint de la mission multinationale de formation de l'UE. Kiev et les capitales occidentales fournissent des traducteurs, qui ont souvent du mal à maîtriser le vocabulaire nécessaire, explique-t-il.
Puis, Kiev y envoie des soldats âgés, ce qui représente un autre problème pour les entraîneurs, ajoute le Financial Times.
Divergences sur la tactique à suivre
Le terrain difficile, la guerre électronique menée par la Russie et son utilisation des drones sont trois des problèmes auxquels sont confrontées les troupes ukrainiennes sur le terrain, poursuit M. Bonn.
Face à ces défis, les Occidentaux proposent une stratégie qui ne trouve pas l’accord des commandants ukrainiens plus âgés qui "pensent parfois qu’ils savent mieux", a ajouté un autre entraîneur allemand, cité par le quotidien britannique.
Avertissements de Moscou
La Russie a déjà envoyé une note aux pays de l'Otan en raison de la fourniture d'armes à l'Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné que toute cargaison contenant des armes deviendrait une cible légitime.
Le ministre a également estimé que les États-Unis et l'Otan sont directement impliqués dans le conflit en Ukraine, notamment dans la fourniture d'armes, mais également dans la formation de personnel au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et dans d'autres pays.
Le fait d'approvisionner l'Ukraine en armes occidentales ne contribuerait pas au succès des négociations russo-ukrainiennes et aurait un effet négatif, a de son côté mis en garde le Kremlin.