Moscou juge positive la reprise des contacts entre Washington et Téhéran, cela peut faire progresser les négociations sur l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, a fait savoir Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères. L’accord, conclu en 2015, est actuellement au point mort.
"Quant aux contacts entre Washington et Téhéran, on sait qu’ils ont eu lieu et se poursuivent, notamment grâce à la médiation de certains États du golfe Persique. Nous pensons que si nous parlons de certains aspects concernant le programme nucléaire iranien, c'est un moment positif", a-t-il déclaré le 25 août.
Cela pourrait déboucher sur la reprise à grande échelle des travaux sur le Plan d'action global conjoint (PAGC, ou JCPOA en anglais), dénomination officielle pour cet accord, a-t-il avancé en soulignant que Moscou est prêt à cela et en informe tout le monde, y compris l'Iran.
Téhéran est prêt à la reprise des négociations à Vienne sur son programme nucléaire, Moscou et Pékin y sont également favorables, a noté Sergueï Riabkov. L’Occident prend pourtant ses distances sur ce qui était, selon lui, "la continuation des efforts de pression sur les pays laissés-pour-compte".
Faibles contacts
Des tractations auraient lieu entre l’Iran et les États-Unis ces derniers temps, les pays n'entretenant aucune relation diplomatique depuis 1979.
Ainsi, plus tôt ce mois-ci, l'Iran et les États-Unis ont conclu un accord qui prévoit que Téhéran libère cinq prisonniers américains en échange de la libération de détenus iraniens aux États-Unis et d'un dégel de fonds iraniens d'un montant de 6 milliards de dollars bloqués en Corée du Sud. L’information a été confirmée le 10 août par l’agence de presse iranienne Irna.
Le Qatar a été impliqué dans ces contacts, selon la diplomatie qatarie. Le pays a également exprimé l'espoir que l'accord sur l’échange de prisonniers aidera les États-Unis et l’Iran à négocier un nouvel accord nucléaire.
L'accord de Vienne sur le nucléaire iranien est moribond depuis le retrait des États-Unis décidé en 2018 par le Président Donald Trump. En 2021, avec l'élection de Joe Biden, de nouvelles sessions de négociations ont été organisées entre les signataires. Cet accord-cadre a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de permettre la levée progressive des sanctions économiques qui touchent l’Iran.