Pour les pays membres, le sommet des BRICS est une chance de voir comment se développe le groupe et à quelles perspectives et à quels défis il fait face, a indiqué à Sputnik l'économiste algérien Ishak Kharchi. Il participe à cet événement qui se déroule à Johannesburg, en Afrique du Sud.
"Tout le monde a vu que la Russie est capable de contourner les sanctions occidentales, et cette question sera très intéressante pour chacun des pays des BRICS."
L'un des principaux points au menu du sommet est l'élargissement des BRICS, auxquels une vingtaine de pays souhaite se joindre. Selon l'expert, le sommet est très important pour les pays qui veulent adhérer aux BRICS, car il définira les critères pour admettre de nouveaux membres. Chaque délégation pourra ainsi comprendre dans quels délais leur pays pourrait adhérer à l’association.
Plusieurs pays arabes, dont l'Algérie; l'Égypte, l'Arabie saoudite, veulent faire partie des BRICS, a-t-il rappelé. Certains d'entre eux ont déjà présenté leurs demandes, certains le feront lors du forum du groupe. "C'est que le monde arabe est las de la politique de pillage appliquée par les États-Unis et le G7. Tout le monde veut une coopération égale en droits et ouverte et non pas être un poisson au crochet."
Affaiblir l'influence de l'Occident
Comme la principale tâche politique des BRICS est d'affaiblir l'influence de l'Occident, des délégations du Sud global ont été invitées à l'actuel sommet, a ajouté l'économiste. D'où le principal défi économique, à savoir une dédollarisation indolore avec la création d'un institut alternatif de règlement en monnaies nationales.
"Et, sans aucun doute, l'actuel sommet des BRICS marquera un tournant dans le système géopolitique mondial."
Dans ce contexte, l'élargissement de la Nouvelle Banque de développement (NBD) des BRICS jouera un rôle important. "Mais pour se transformer en principale plateforme financière mondiale, il faudra du temps. Je pense que d'ici 20 ans, la NBD sera un véritable leader du secteur, en laissant loin derrière le FMI et la Banque mondiale."
Le gel des actifs russes pour un montant d'au moins 350 milliards de dollars "a été une leçon pour tout le monde", a encore noté Ishak Kharchi. "Les dirigeants des pays arabes comprennent qu'ils ne sont pas à l'abri de ce genre de punitions de la part de l'Occident."
Adhérer à la NBD des BRICS est la meilleure solution dans ce contexte, et très prometteuse, souligne l'expert.
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*Meta (Facebook et Instagram) est interdit en Russie pour activités extrémistes.