Tout près du but. Candidat à l’entrée dans la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) depuis de nombreuses années, la Somalie pourrait être admise sous peu, a déclaré Peter Mathuki, secrétaire général de l’institution.
Une adhésion est envisageable cette année, a souligné le responsable, expliquant que des discussions seraient menées début septembre. En janvier, une mission de vérification avait déjà été lancée pour valider le dossier somalien. Les conclusions avaient été présentées en juin, ouvrant la voie à des négociations.
"La CAE a mené une mission de vérification pour évaluer la volonté de la Somalie de rejoindre l’alliance et le rapport a été délibéré et partagé avec tous les États partenaires. Les négociations pour son admission débuteront du 22 de ce mois au 5 septembre", a résumé Peter Mathuki en conférence de presse.
Économie et sécurité
Une adhésion de la Somalie nécessite encore que le pays "harmonise ses lois avec celle de la région", a pour sa part déclaré à The East African Abdusalam Omer, envoyé spécial du Président somalien auprès de la CAE. Mais la voie de l’intégration serait profitable au pays, sur le plan économique en faisant sauter les barrières douanières, mais aussi sur le plan sécuritaire, a précisé le responsable.
"La voie à suivre pour l'Afrique passe par l'intégration régionale et l'ouverture des marchés, car cela contribuera à réduire le coût des produits. L’intégration est aussi l’ennemi juré des nouveaux types de terrorisme et, grâce à l’intégration et à la coopération régionales, le terrorisme sera vaincu", a-t-il ainsi assuré à l’hebdomadaire.
La CAE avait été dissoute en 1977 avant de reprendre du service en 2000. Zone de libre-échange, elle comprend sept pays de la région, de la Tanzanie au Rwanda en passant par le Kenya. L’organisme s’intéresse particulièrement aux questions monétaires et avait par exemple lancé l’idée d’une monnaie commune, dont la mise en place a cependant dû être reportée.
Fin juin, David Sankok, membre de l'Assemblée législative est-africaine, avait également encouragé la CAE a secoué le joug du dollar et à privilégier les échanges en monnaies locales entre pays membres.