Les troupes ukrainiennes ont tiré cinq projectiles à sous-munitions de 155 mm dans le district de Kouïbychevsky de Donetsk, a annoncé le 18 août la représentation de la RPD auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination des crimes de guerre de l’Ukraine.
Selon l’organisation, les tirs ont été effectués pendant 10 minutes.
Quelles sont ces armes?
Les armes à sous-munitions ont été utilisées pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette classe d'armes comprend des roquettes, des bombes, des missiles et des projectiles d'artillerie qui se brisent en l'air et dispersent des munitions plus petites sur une vaste zone.
Elles ont été interdites par plus de 100 pays.
Quel danger pour les civils?
Les armes à sous-munitions représentent un risque accru pour les civils, puisqu’elles libèrent des explosifs pouvant se perdre dans la nature ou rester enterrés. Les enfants, qui peuvent les ramasser accidentellement, sont particulièrement vulnérables.
"C’est une peine de mort pour les civils sur le long terme", déplorait récemment Baptiste Chapuis, de l'organisation Handicap International - Humanity and Inclusion (HI), car les bombes n’ayant pas explosé peuvent présenter un risque pour les civils pendant des années après la fin des combats.
Levée de boucliers
Washington avait annoncé livrer des armes à sous-munitions à Kiev début juillet. Une décision qui avait suscité un tollé, ce type d’armes étant désapprouvé par l’Onu et par une centaine de pays ayant signé la Convention d’Oslo, qui interdit leur emploi, leur production et leur stockage.
Moscou avait de son côté fermement condamné le recours à de telles armes, y voyant la volonté de Washington de mener la guerre "jusqu’au dernier Ukrainien". La Chine a aussi critiqué les livraisons américaines, parlant d’un "transfert irresponsable" pouvant entraîner des problèmes humanitaires.