L’armée nigériane sur-le-qui-vive. Les forces du pays vont tenir des exercices conjoints dans toutes leurs branches, afin d’améliorer la formation des militaires, a annoncé Christopher Musa, chef d’état-major de la Défense, selon l’agence NAN News.
Des formations conjointes qui aideront "à renforcer les capacités de chaque service", alors que le pays fait face à divers problèmes de sécurité et "à une guerre asymétrique", a expliqué le haut gradé. L'environnement dans lequel évoluent les forces armées devient en effet "de plus en plus complexe et incertain", a-t-il ajouté, faisant notamment référence à la crise régionale au Niger qu’il souhaiterait voir se terminer "sans effusion de sang".
"Le quartier général de la Défense a approuvé la conduite de cet exercice d'entraînement conjoint, afin de créer des opportunités pour les participants des forces armées et des agences sœurs. Cela aidera à synchroniser les efforts entre les niveaux de commandement militaire stratégique et opérationnel. Pour être efficaces et efficients, nous devons nous entraîner ensemble à chaque occasion, dans des conditions aussi réalistes que possible", a ainsi déclaré Christopher Musa.
Le responsable a encore souligné que les forces armées nigérianes devaient travailler de concert avec la police et les autres agences de sécurité, car aucune organisation ne pouvait seule mener la lutte contre l’insécurité.
Une éventuelle intervention militaire au Niger
Après la mise hors-jeu du Président Mohamed Bazoum, le Nigeria a proposé un plan d’intervention armée, sous l’égide de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Celui-ci a néanmoins été refusé par les sénateurs, qui ont appelé le gouvernement nigérian à privilégier la voie de la diplomatie.
Après une réunion de la CEDEAO le 10 août, le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré que les leaders des pays membres avaient convenu de commencer une opération militaire le plus rapidement possible.
L’armée du Nigeria est l’un des premiers acteurs du continent. Comptant 120.000 soldats actifs et 80.000 réservistes, elle en est la quatrième d’Afrique, comme le rapportait récemment le site spécialisé Military Africa