Avec l’accord céréalier de la mer Noire suspendu le 17 juillet, l’Ukraine a vu ses exportations agricoles chuter.
Ainsi, en juillet, le pays a exporté 2,3 millions de tonnes de maïs, de blé et d'orge, soit 38% de moins qu'en juin, selon les données du ministère ukrainien des Politiques agraires et de l’Alimentation.
Les exportations de blé ont diminué d'un tiers, à 841.000 tonnes. Les livraisons de maïs ont chuté de moitié, à 1,1 million de tonnes, revenant au niveau de l'année 2022.
En conséquence, les revenus provenant des exportations de céréales ont diminué de 1,9 fois pour s'établir à 380,4 millions de dollars, contre 712 millions de dollars en juin.
Chaînes logistiques perturbées
Le transport de céréales via les ports maritimes a le plus souffert. En juillet, le volume transporté via ce moyen logistique représentait 48% du volume total des exportations, soit 1,67 million de tonnes. En juin, quand l’accord céréalier fonctionnait encore, ce chiffre était de 64%, soit 3,12 millions de tonnes.
Dans le même temps, les livraisons par voie ferrée, camions et ferries ont augmenté de 6%.
Non-reconduite de l’accord céréalier
Moscou a refusé le 17 juillet de prolonger l’accord céréalier, initialement conclu en juillet 2022 à Istanbul. L’arrangement se composait de deux volets, le premier permettant la reprise des exportations céréalières ukrainiennes via la mer Noire, le second devrait faciliter le commerce russe des engrais et produits agricoles, perturbé par les sanctions occidentales.
Le volet russe de l’accord n'était pas respecté, malgré les efforts de l'Onu, a argumenté la Russie. La majeure partie du grain ukrainien a été exporté vers les pays occidentaux, tandis que l'objectif principal de l'accord, l'approvisionnement en céréales des pays nécessiteux, y compris les pays africains, n'a jamais été réalisé, a à plusieurs reprises expliqué Vladimir Poutine. De plus, les couloirs par lesquels passaient les navires en mer Noire ont été utilisés par l’Ukraine pour lancer des drones navals, selon le Président russe.