Le blé a prolongé ses gains après que l'Ukraine a utilisé des drones marins pour paralyser un pétrolier et un navire de guerre russes, menaçant une route d'exportation clé pour les produits de la Russie via la mer Noire, annonce Bloomberg.
L’agence explique cela par le fait que la Russie, grand expéditeur de blé, achemine la majeure partie de ses céréales par voie navigable, ce qui en fait un moment crucial pour acheminer les récoltes vers les marchés et assurer un approvisionnement suffisant pour limiter les coûts alimentaires mondiaux.
"Le risque en mer Noire augmente de jour en jour et toute menace pour les exportations russes est beaucoup plus puissante qu'une menace pour le corridor d'exportation ukrainien", a déclaré à Bloomberg Ole Houe, directeur général du courtier et conseiller IKON Commodities.
Selon Bloomberg, les contrats à terme à Chicago ont grimpé jusqu'à 3,4 % pour atteindre 6,545 dollars le boisseau lundi avant de s'échanger à 6,4725 dollars à 13h55 à Sydney. Les prix ont clôturé en hausse de 1% vendredi, éliminant la majeure partie d'un gain intrajournalier de 4,3% après l'attaque ukrainienne contre le navire de la marine russe. Le trafic au port de Novorossiysk a été interrompu pendant plusieurs heures.
La route de la mer Noire représente également 15 à 20% du pétrole que la Russie vend quotidiennement sur les marchés mondiaux et constitue également un corridor de transit majeur pour le brut kazakh.
Estimations de la FAO
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) attribue la hausse du blé uniquement à "l’effondrement de l’accord historique visant à expédier des céréales de l’Ukraine".
"Les prix du blé ont augmenté pour la première fois en neuf mois en raison de l’incertitude concernant les exportations de l’Ukraine", a-t-elle signalé dans son dernier indice des prix des produits alimentaires publié le 4 août.
Une autre raison de la hausse des prix est, selon la FAO, "la persistance de conditions sèches en Amérique du Nord".