Le ministère russe des Affaires étrangères a publié vendredi 4 août un document faisant la lumière sur la situation réelle de la sécurité alimentaire.
Et ce pour dissiper des mythes contenus dans un recueil d’articles de blog du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell intitulé "L’année où la guerre est revenue en Europe" diffusé par le service diplomatique de l’Union européenne.
"Anthologie de mensonges", a titré le ministère dans son document.
M.Borrell affirme notamment que "l’invasion barbare de l’Ukraine par la Russie a provoqué des bonds massifs des prix de l’alimentation et a créé des risques de pénurie de par le monde. Nous avons dû agir pour protéger les plus touchés. En mars, la Commission européenne a adopté un plan pour préserver la sécurité alimentaire."
Un "mythe", assène le ministère russe.
Effets des restrictions
Il rappelle que le gros des mesures restrictives illégitimes de l’UE contre le complexe agroalimentaire russe a été introduit entre février et avril 2022.
Ces mesures ont visé sans ambages à saper le potentiel de l’industrie russe en matière de production d’engrais.
Des restrictions financières ont affecté le commerce de tous les types de denrées alimentaires et d’engrais. Elles ont fortement perturbé les paiements transfrontaliers.
En dépit des risques pour la sécurité alimentaire mondiale, l’Union européenne n’a pas atténué les sanctions contre les exportations de denrées et de fertilisants russes. Pis encore, elle persiste dans des actions qui empirent la situation.
Elle menace les pays tiers de "sanctions secondaires" pour avoir contourné les restrictions et les opérateurs économiques de poursuites pénales pour le non-respect des sanctions.
L’UE ne cesse de multiplier les mesures restrictives, créant de nouveaux obstacles aux exportations de produits agricoles russes.
Protéger son propre marché
La diplomatie russe signale que la majeure partie du plan européen mentionné par Borrell est consacré à la protection du marché intérieur de l’UE.
"Rien d’étonnant: les Européens ne voient la sécurité alimentaire mondiale qu’à travers le prisme de leur propre sécurité et de leur propre bien-être."