Un soutien de poids. Désireuse d’intégrer la banque des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), l’Algérie compte sur l’Inde pour appuyer sa cause, comme l’a expliqué son ministre des Finances, Laaziz Faid, qui a reçu l’ambassadeur d’Inde en Algérie, Gauray Ahwalia.
En effet, alors qu’elle a déjà déposé une demande d’adhésion officielle aux BRICS, l’Algérie se verrait bien intégrer la Nouvelle banque de développement (NDB), institution créée par le groupe pour financer ses projets et servir d’alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).
"L’occasion de cette rencontre a été mise à profit par Monsieur Faid pour revenir sur la demande exprimée par l’Algérie d’adhérer à la Nouvelle banque de développement (NDB) […] À cet égard, il a indiqué à son interlocuteur que notre pays compte sur l’appui de l’Inde pour une concrétisation diligente de cette adhésion et ce, conformément à la tradition qui a toujours marqué les relations bilatérales en matière d’appuis mutuels au niveau des instances multilatérales", explique ainsi le communiqué du ministère des Finances.
L’Algérie souhaite par ailleurs attirer les investissements et entreprises indiennes et va mettre un cadre juridique en place à cet effet. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté d’avancer vers un "partenariat renforcé mutuellement bénéfique".
L’Algérie au portillon
Alger fait partie des pays ayant déposé officiellement une demande d’adhésion aux BRICS. Le Président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré début mai qu’entrer dans le groupe pourrait être bénéfique au développement algérien. Il avait encore insisté sur la nécessité d’accélérer les démarches, lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine en marge du Forum international économique de Saint-Pétersbourg.
Plus d’une trentaine de pays sont intéressés par une adhésion aux BRICS, certains ayant déjà fait une demande officielle, comme l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou l’Égypte. Le pays des pharaons avait aussi décidé d’intégrer la NBD en décembre. À long terme, le groupe des pays émergents pourrait même finir par compter une cinquantaine de membres, expliquait à Sputnik Anil Sooklal, ambassadeur itinérant sud-africain auprès des BRICS.
La question de l’extension du groupe sera l’un des sujets du prochain sommet des BRICS, en Afrique du Sud. Un document pour en fixer les modalités est en cours de finalisation. Brasilia, qui semblait rétif à un élargissement selon des informations de Reuters, y est quand même disposé. Le Président brésilien, Luiz Inacio Lula, da Silva, s’est dit prêt à chercher "un consensus sur les nouveaux membres".
Fin juillet, l’Algérie avait déposé une demande pour devenir actionnaire de la NBD. Le Président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé une éventuelle participation de 1,5 milliard de dollars.