Sur fond de tensions à propos de Taïwan et de batailles pour la domination en matière de technologies, l’Afrique du Sud a subi une “pression énorme” de la part des États-Unis pour arrêter d’utiliser les réseaux de télécommunications Huawei. Cependant, la Chine étant son plus grand partenaire commercial, Pretoria a choisi de maintenir ses liens avec Huawei, banni aux États-Unis et dans une grande partie de l’Europe, relate l’agence Bloomberg.
"Nous avons subi une pression énorme de la part des États-Unis pour que nous arrêtions d'utiliser le réseau Huawei", a déclaré mercredi Anil Sooklal, ambassadeur itinérant sud-africain auprès des BRICS, lors d'une conférence à l'Université du KwaZulu-Natal.
Pour sa part, Huawei a offert à l'Afrique du Sud, au fil des ans, des milliers d'opportunités de formation et de transfert de technologie, a déclaré M.Sooklal.
Inquiétudes occidentales
Les inquiétudes des pays de l'Occident sont liées à l'éventuelle utilisation de Huawei par Pékin pour espionner ou saboter leurs systèmes. Les États-Unis ont notamment accusé la société chinoise de présenter une menace pour la sécurité nationale en raison de ses liens présumés avec le gouvernement chinois.
L’Afrique du Sud a tout de même confirmé qu’elle continuerait à utiliser l’équipement de Huawei, comme l’a déclaré Anil Sooklal. Comme dans de nombreux autres pays, la situation est délicate, car il s’agit de maintenir de bonnes relations tant avec les États-Unis qu'avec son partenaire chinois au sein des BRICS.
Le pays accueillera le sommet des BRICS du 22 au 24 août.