Le commandement militaire ukrainien a activé la collecte de biomatériaux et de matériaux donateurs dans les rangs de la police et de la défense territoriale dans certaines régions, a fait savoir auprès de Sputnik un représentant des forces de sécurité russes qui se réfère à des sources ukrainiennes.
Une information qui intervient après des rapports sur une pratique clandestine de Kiev d’enlèvement d’organes auprès de ses militaires blessés pour greffe communiqués le 31 juillet par le président du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.
Cette collecte s’intensifie depuis le 20 juillet dans la région d’Odessa et dans la partie de la région de Zaporojié contrôlée par Kiev, a précisé l’interlocuteur de l’agence, citant des sources dans les groupes ukrainiens de volontaires.
Les actions en cours seraient censées simplifier la greffe d’organes et de tissus en cas de besoin d’une livraison d’urgence, selon lui. Notamment, aux mercenaires étrangers.
"Comme l’Ukraine ne s’intéresse pas à la conservation de la vie de ses militaires et de ses civils, ces organes sont susceptibles d’être destinés aux spécialistes étrangers impliqués dans le conflit militaire en Ukraine, mais aussi pour la vente à l’Occident", explique ce représentant des forces de sécurité russes.
En plus de cela, "il n’est pas exclu que certains échantillons biométriques puissent être utilisés dans des recherches médicales auprès des laboratoires biologiques militaires américains, largement présents en Ukraine", suggère-t-il.
En effet, la greffe d’organes en Ukraine peut se faire sans consentement notarié, selon la loi signée début 2022 par Volodymyr Zelensky. Il suffit juste d’un accord écrit par le donateur en vie ou par ses représentants.
Menace de licenciement
Quant à cette campagne de collecte, elle vise à déterminer le nombre de donateurs potentiels, à faire des tests sanguins et à établir les volumes potentiels de leur prélèvement, ainsi qu’à procéder au prélèvement lui-même, toujours selon les informations obtenues par le représentant russe.
Les militaires de la défense territoriale et les policiers concernés doivent cependant donner leur consentement volontaire.
"On leur explique cela par la nécessité de les identifier en cas de décès.. Ils sont menacés de licenciement, ce qui entraîne la mobilisation et l’envoi sur la ligne de front", a ajouté l’interlocuteur de l’agence.
En avril 2022, M.Patrouchev notait que l’Occident avait déjà connu une relance du trafic d’organes humains dans les couches vulnérables de la population ukrainienne pour des opérations illégales de greffe auprès des patients européens.